Distinctions 2023
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions pour l’année 2023 lors du souper de son Congrès qui s’est tenu à l’Hôtel Delta par Marriott du Mont-Sainte-Anne, le 9 novembre 2023. C’est le président de l’Ordre, M. François Laliberté, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions “Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinère”, d’ “Ingénieur forestier de l’année”, de la “Médaille de l’Ordre”.
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
L’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » 2023, à madame Nancy Gélinas.
Mme Nancy Gélinas est doyenne de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval depuis 2020. Durant ses études supérieures, elle a embrassé la foresterie avec une détermination qui n’a eu d’égale que sa persévérance. Quelque trente années plus tard, sa contribution et son implication au rayonnement de la cause forestière et de la profession sont indéniables. Nancy Gélinas a marqué l’histoire de la foresterie en devenant la première femme doyenne de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval en plus de 110 ans d’histoire.
Nancy Gélinas est professeure-chercheuse en économie forestière. Formée à l’Université Laval, dans trois facultés différentes, elle présente un parcours pluridisciplinaire alliant les mathématiques, l’économie et les sciences forestières. C’est en 2004 que Mme Gélinas devient professeure à l’Université Laval. Avant sa nomination à titre de doyenne, elle a été vice-doyenne aux études durant quatre ans. Les aspects sociaux, économiques et de gouvernance occupent une place importante dans ses projets de recherche où la participation des acteurs dans un contexte multi-ressources domine. Elle a participé activement à la formation des futures ingénieures forestières et ingénieurs forestiers au fil du temps, par l’enseignement en économie forestière, en foresterie internationale, en communication ou en marketing des produits forestiers. Elle a aussi supervisé plusieurs étudiantes et étudiants à la maîtrise et au doctorat.
Nancy Gélinas est constamment prête à animer différents colloques ou congrès en lien avec la foresterie. De plus, sa porte est toujours ouverte pour discuter avec la communauté étudiante de la Faculté ainsi qu’avec le personnel ou les gens du milieu. Que ce soit lors de la Semaine des sciences forestières, les 100 ans de l’OIFQ ou des colloques et congrès, elle contribue avec enthousiasme à différents événements.

Récemment, elle a accepté de présider la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards. Un défi de taille sur un enjeu très controversé. Elle a relevé ce mandat avec toute son énergie, son professionnalisme et son intégrité. En 2015, elle a également coprésidé la consultation sur l’évaluation de l’impact social et économique de la mise en oeuvre des exigences du Forest Stewardship Council sur le territoire de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean. En 2022, elle a été coorganisatrice en chef du 5e Congrès mondial d’agroforesterie qui a eu lieu à Québec et qui a accueilli en présentiel et en virtuel près de 800 personnes de tous les continents. Elle a d’ailleurs remporté le concours de soutien à l’organisation de congrès internationaux qui visent à souligner des chercheurs et chercheuses qui s’investissent dans l’organisation de congrès scientifiques et qui génèrent des retombées économiques appréciables et contribuent au rayonnement de la communauté.
Ces nombreuses contributions à la recherche en foresterie et sa participation à plusieurs publications dans le domaine de l’économie et de la politique forestière sont également à souligner. Elle s’implique dans plusieurs comités ou associations et elle est notamment secrétaire-trésorière de la Société d’histoire forestière du Québec et membre du CA du CERFO.
Pour toutes ces raisons et pour souligner sa grande contribution au rayonnement de la foresterie et de la profession d’ingénieures forestières et d’ingénieurs forestiers, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec est fier de remettre la Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière 2023 à madame Nancy Gélinas.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
C’est donc avec une grande fierté que l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » 2023, à monsieur Vincent Roy, ing.f., Ph. D.
Vincent Roy est titulaire d’un baccalauréat en Aménagement et environnement forestiers ainsi que d’un doctorat en sciences forestières de l’Université Laval. Il a débuté sa carrière en 1999 comme chercheur scientifique en sylviculture des plantations à la Direction de la recherche forestière du MRNF. En parallèle, il a été chargé de cours pendant 5 ans au Département des sciences du bois et de la forêt de l’Université Laval pour l’enseignement du cours « Environnement atmosphérique et hydrique ».
En 2009, il a été nommé au poste de directeur de recherche de la division des écosystèmes forestiers au Centre de foresterie des Laurentides du Service canadien des forêts. Il poursuit depuis 2016 son travail de directeur de recherche collaborative, cette fois au Centre canadien sur la fibre de bois du Service canadien des forêts où il dirige le programme scientifique « Solutions durables pour la fibre ».
Il a complété en septembre dernier une affectation de 2 ans à l’Université du Québec comme cadre-conseil responsable de la Grande initiative réseau sur les sciences de la forêt.
En plus de ses journées bien occupées par son travail, M. Roy est devenu directeur scientifique pour la série documentaire diffusée en exclusivité sur le Canal Savoir média : La bataille pour la forêt. Animée par Mme Gabrielle Anctil, cette série a été présentée à l’hiver 2023 et compte 6 épisodes d’environ 30 minutes. Elle s’attaque aux idées préconçues sur la forêt et part à la rencontre de celles et ceux qui se battent pour la protéger. La série décortique les multiples enjeux liés à nos forêts, qu’ils soient scientifiques, économiques, environnementaux, humains ou sociaux. L’animatrice s’entretient avec ceux et celles qui cherchent des solutions innovantes vers le développement durable et une saine gestion des forêts québécoises.

Travailler avec M. Roy fut, pour l’équipe de réalisation et de production de la série, une expérience très agréable et enrichissante. M. Michel Pelletier, producteur délégué, a même ajouté : « qu’à titre de conseiller scientifique sur la série, M. Roy nous a aiguillés vers plusieurs bons sujets de reportages et a toujours su répondre à nos questions. Il est un très bon vulgarisateur scientifique et son apport à la qualité de notre série est indéniable. »
La série La bataille pour la forêt se démarque par ses propos journalistiques honnêtes et objectifs, expliquant des faits et réalités de manière impeccable, soutenus par des images de qualité professionnelle.
Cette série documentaire n’aurait pas été ce qu’elle est sans le travail de recherches intensives et de collaboration scientifique de Vincent Roy. Guidé par le désir de faire en sorte que le public québécois puisse apprécier toute la complexité et la rigueur du travail des ingénieures forestières, des ingénieurs forestiers et de tous les autres acteurs du milieu forestier, Vincent Roy s’est investi sans compter dans ce projet.
L’Ordre tient à souligner le leadership et la grande détermination de cet ingénieur forestier à faire rayonner la foresterie québécoise, en lui décernant le titre d’Ingénieur forestier de l’année 2023.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur Gaby Dubuc, ing.f.
Depuis son plus jeune âge, Gaby Dubuc a ressenti une passion et une fascination pour la forêt. C’est en 1987 qu’il obtient son diplôme en foresterie de l’Université Laval.
Dès le début et même durant sa formation, M. Dubuc a démontré une curiosité concernant tous les aspects de la foresterie, que ce soit de reboiseur jusqu’à assistant-chercheur. Démontrant un esprit d’initiative et des qualités de rassembleur, son passage en supervision directe des reboiseurs lui a permis dès lors de faire la différence et de reconnaître l’aspect humain de ce domaine.
Son passage au sein de différentes compagnies telles que Domtar, Forex et même au bureau régional du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles lui fait réaliser que pour participer au développement de la profession par de nouvelles technologies, il devait prendre l’initiative de démarrer sa propre entreprise.
À l’époque, la notion de SIG et d’ordinateur était bien loin du secteur. Depuis 1995, Gaby Dubuc n’a pas cessé d’améliorer les connaissances, l’innovation et repousser les limites pour faire avancer la foresterie. Meilleur revendeur des solutions SIG d’ESRI Canada, M. Dubuc a pu implanter la géomatique dans plus de 500 compagnies au Québec amenant la profession plus loin et permettant au domaine d’entrer dans l’air technologique. Trouvant cette solution incomplète, il a poussé la barre jusqu’à développer des outils maintenant utilisés à travers toutes les sphères de la foresterie, tant pour le secteur privé que public.
Depuis le tout début du GPS, il a fait évoluer le positionnement en temps réel et la collecte de données terrain donnant encore une fois des outils supplémentaires aux professionnels du milieu afin de faciliter le travail, améliorer le service et le souci d’excellence. D’ailleurs, Gaby Dubuc possède un petit musée personnel du GPS qu’il expose lors d’événements forestiers.

Par le développement de différents outils technologiques, M. Dubuc a su repousser les limites pour projeter la foresterie dans l’ère moderne et outiller ses pairs pour faciliter la prise de décision, d’analyse et de suivi. Le monde forestier connaît Gaby Dubuc et plusieurs se réfèrent à lui lorsqu’ils rencontrent des difficultés ou des projets irréalisables. Si ça existe, Gaby le connaît, si ça n’existe pas, il va trouver comment le réaliser et le rendre disponible.
Impliqué dans les différents comités de l’Ordre, présent au sein du Conseil de l’industrie forestière, membre de la Fédération des Coopératives et partenaire d’affaires, Gaby Dubuc assure, par sa présence, ses conseils avisés et son implication sans borne, un appui professionnel extrêmement apprécié de ses pairs.
Il fait régulièrement la promotion de la profession auprès de la relève afin de les amener à se positionner et s’impliquer. Ses initiatives, sa rigueur et sa vision sont essentielles au prolongement de la profession afin de faire rayonner celle-ci et former une relève forte, tournée vers les technologies de l’avenir.
En raison de ses grandes qualités personnelles et professionnelles et d’une reconnaissance hors du commun de ses pairs pour l’ensemble de sa carrière, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec considère que monsieur Gaby Dubuc est un récipiendaire de grande qualité pour la Médaille de l’Ordre 2023.
Au nom du Conseil d’administration de l’OIFQ, le président de l’Ordre, Monsieur François Laliberté, ing.f., Ph. D., désire féliciter chaudement les récipiendaires des Distinctions 2023.
Distinctions 2022
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions annuelles lors de son assemblé générale qui s’est tenue en Webdiffusion, le 5 novembre dernier, à Québec. C’est le président de l’Ordre, M. François Laliberté, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions “Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinère”, d’ “Ingénieur forestier de l’année”, de la “Médaille de l’Ordre”.
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à Madame Diane Bouchard
Madame Diane Bouchard est directrice de l’Association forestière Saguenay–Lac-Saint-Jean/Chibougamau-Chapais depuis 1987.
Madame Bouchard a terminé son baccalauréat en Sciences biologiques en 1977 à l’Université Laval. Après deux ans en recherche, elle poursuit sa carrière comme enseignante en techniques du milieu naturel au Cegep de Saint-Félicien et dès avril 1980 débute au sein de l’Association forestière. Elle coordonne et réalise les activités éducatives en milieu scolaire et collabore à la réalisation des programmes éducatifs de la Société de conservation. En 1987, le conseil d’administration crée un poste permanent et elle est nommée directrice générale.
Tout en continuant l’éducation au primaire, plusieurs initiatives sont mises de l’avant comme la Semaine de l’arbre et des forêts qui devient une partie intégrante de la culture régionale, la création des parcs du 150e, le salon de l’Arbre et des forêts, un concours de foresterie urbaine. Cette dernière activité mérita à l’association le prix God Leaf Award de l’International Society of Arboriculture.
Au cours des années 2005 et 2006, sous l’égide de madame Bouchard, l’Association élabore un plan d’action visant à ce que les Saguenéens, les Jeannois et les Innus du Lac-Saint-Jean comprennent les enjeux du milieu forestier ainsi que son importance économique, sociale, environnementale et culturelle. Ce plan vise la clientèle scolaire et le grand public et comprend 12 actions à valoriser et 30 actions à développer.
En juin 2007, la Conférence régionale des élus du Saguenay-Lac-Saint-Jean reconnaît l’Association forestière Saguenay-Lac-Saint-Jean comme l’organisme incontournable pour développer une culture forestière et signe avec cette dernière une entente de financement, unique au Québec, de trois ans au montant de 250 000 $/année. Cette reconnaissance permet à l’Association d’embaucher du personnel permanent, d’augmenter sa présence au primaire et de développer des programmes au niveau du secondaire.

Aujourd’hui, l’Association est un organisme bien implanté dans son milieu. Un conseil d’administration diversifié, 6 employés permanents, des activités éducatives du préscolaire à l’université avec des programmes éducatifs adaptés aux programmes scolaires et développés avec les conseillers pédagogiques. Ce sont 12 000 jeunes rencontrés annuellement de la maternelle à la 6e année et 8 000 étudiants du niveau secondaire. À cela se greffent différentes autres activités comme Viens vivre la Forêt où 300 à 400 jeunes du secondaire rencontrent des praticiens dans différents ateliers et des visites industrielles.
Cette année une nouvelle activité (Forêt pédagogique), une première au Québec, a été mise en œuvre soit un binôme entre une école de Lirac en France et l’école de Girardville au niveau des élèves de 5e et 6e année.
Toutes ces actions ont été rendues possibles grâce au leadership de Diane Bouchard. Mme Bouchard est connue et reconnue dans le milieu forestier pour son leadership, son dévouement à la cause forestière, sa ténacité et ses grandes qualités de mobilisatrice. Durant ces 42 années passées à la barre de l’Association, elle a rencontré des embûches certes, mais c’est une femme de solutions et elle a toujours gardé le cap sur l’objectif et la mission de SON organisation : Faire la promotion de la culture forestière. On dit de Mme Bouchard que c’est une femme de tête, entêtée même parfois, mais pour les bonnes raisons. On voue une imposante admiration à cette grande dame qui a su se tailler une place par ses qualités personnelles et professionnelles sur l’échiquier du milieu forestier québécois.
Pour ces raisons, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec est fier de remettre la Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière 2022 à madame Diane Bouchard.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
Cette année, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à Monsieur Alexis Achim, ing.f.
M. Alexis Achim est ingénieur forestier et professeur titulaire à l’Université Laval. Il est titulaire d’un baccalauréat en gestion forestière et fibre environnementale et d’un doctorat en sylviculture de l’Université Laval. Au cours des 24 derniers mois, M. Achim a su se démarquer de nombreuses façons dans le milieu de la recherche ici et ailleurs dans le monde.
Il dirige présentement une initiative de recherche canadienne, Silva21 Advancing silviculture in Canadian Forests, qui regroupe plus de cinquante personnes travaillant au sein de diverses organisations : le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Colombie-Britannique, de l’industrie forestière, d’une communauté autochtone et du milieu universitaire afin de travailler en collaboration à élaborer de nouvelles pratiques forestières pour faire face aux changements climatiques. Sa capacité à rassembler une multitude d’acteurs aux horizons multiples en fait un leader et un mentor de premier ordre pour plusieurs chercheuses et chercheurs en début de carrière. Il dirige et inspire présentement 15 étudiantes et étudiants à la maîtrise, au doctorat et au postdoctorat.
Malgré les défis que comporte l’enseignement à distance, il s’est démarqué durant la pandémie en offrant du contenu sur la sylviculture et l’aménagement forestier via sa chaine YouTube, plus de 25 capsules vidéo s’y trouvent. Au cours des deux dernières années, il a aussi dirigé le Réseau d’innovation Matériaux Renouvelables Québec qui vise à faciliter les échanges entre le milieu universitaire et les utilisateurs des résultats de recherche. Pendant la même période, il a aussi contribué à la publication de plus d’une quinzaine d’articles scientifiques, dont l’article en libre accès The changing culture of silviculture qui a déjà un très haut impact sur la communauté scientifique.

En mai 2022, il a aussi été responsable de l’organisation du congrès international Nondestructive Testing and Evaluation of Wood Symposium conjointement avec la Forest Product Society aux États-Unis qui s’est tenu à Québec. Son expertise interdisciplinaire à l’interface entre la foresterie et la science du bois a contribué à la formation d’une grande équipe de personnel hautement qualifié et à la publication de nombreux articles et rapports scientifiques. Le package R “lidR”, qui est largement utilisé dans la communauté internationale de recherche, a été développé dans son laboratoire. Depuis 2020, il a reçu de nombreux financements de plus de 13,5 millions de dollars et de plusieurs prix de recherche.
De plus, depuis l’été 2022, il a été nommé au poste de vice-doyen à la recherche à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval. Il est également éditeur de la revue Forestry (Oxford Journals) pour le domaine de la qualité du bois et dirige un groupe de recherche international sur le même sujet au sein de l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO). En plus d’être longue, la liste des accomplissements récents d’Alexis Achim est noble. Il s’engage sur la voie de la lutte aux changements climatiques en se basant sur la science et la formation d’une relève scientifique qui désire marcher dans ses pas. Pas facile d’être une telle source d’inspiration pendant et après une période pandémique et dans un monde où les effets des changements climatiques sur nos forêts se font ressentir de plus en plus.
Pour terminer, M. Achim est un leader, un chercheur, un homme généreux et sensible aux enjeux environnementaux et sociaux de son époque qui continue d’inspirer une foule de gens à vouloir faire partie de la solution. L’Ordre tient à souligner le leadership, le travail acharné pour la recherche en foresterie ainsi que la grande détermination de cet ingénieur forestier, en lui décernant le titre d’Ingénieur forestier de l’année 2022.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à madame Johanne Gauthier, ing.f.
Mme Johanne Gauthier se démarque par sa capacité de déployer ses multiples qualités personnelles et professionnelles et pour avoir mis en valeur et appuyé la profession d’ingénieur forestier tout au long de sa carrière. Cet engagement envers la profession s’est fait de façon continue et sentie.
Toutes les occasions et tribunes ont été une occasion de faire rayonner sa profession qu’elle a, selon certains, tatouée au coeur et pour laquelle elle n’a jamais ménagé ses efforts. Cela s’est exprimé de façon notable dans tous les dossiers et mandats qu’elle s’est vue confier au fil de sa fructueuse carrière. Une des grandes qualités de Mme Gauthier est de consacrer ses efforts à la réalisation des mandats qu’on lui confie toujours dans l’objectif du bien de l’organisation pour laquelle elle œuvre ainsi que pour le bien collectif. Pour y arriver, elle a toujours misé sur sa responsabilité professionnelle et l’honneur de sa profession et, de la même façon, tout autant sur ceux des professionnels forestiers dont elle s’est entourée au fil des années. Johanne Gauthier a complété son baccalauréat en 1982 et il lui a fallu bien peu de temps pour démontrer sa grande capacité en gestion et son engagement étroit et loyal envers ses collaborateurs de tous les jours.
À la fin des années 80, elle obtient un poste de directrice à la Fédération des producteurs de bois du Québec. Par la suite, elle poursuit au Conseil de la recherche forestière, puis à l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec (OIFQ) et enfin au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Au fil de sa carrière, ses implications et ses façons de rechercher sans relâche des solutions ont contribué certainement à l’avancement de notre foresterie québécoise en semant sur son chemin des façons de faire qui rallient les intervenants.
Son passage à l’OIFQ de 1998 à 2005 fut aussi très remarqué. Elle a été la toute première et unique femme à occuper le poste combiné de présidente-directrice générale dans une période de grande effervescence et de remise en question de la gestion des forêts québécoises. Son travail à l’Ordre a été empreint de respect pour la profession et pour tous les membres pour qui elle a œuvré le cœur sur la main avec une ardeur sans cesse renouvelée par le désir de rendre à la profession toutes ses lettres de noblesse. Une des actions marquantes en ce sens est la réalisation du Guide de pratique professionnelle des ingénieurs forestiers basé sur l’amélioration continue de l’exercice de la profession par chaque membre.

Ce processus d’envergure a fait l’objet de nombreuses discussions et de consultations auprès des membres pour s’assurer qu’il reflète au mieux la pratique de la profession dans le respect de l’éthique et la déontologie des ingénieurs forestiers. Ce Guide est toujours utilisé et est un élément important de la gamme d’outils aux ingénieurs forestiers du Québec. Dès son entrée au ministère des Forêts, de la Faune, et des Parcs (MFFP), en 2005, Johanne Gauthier a obtenu le mandat d’analyser et de mettre en œuvre les recommandations de la Commission Coulombe qu’elle avait suivie très attentivement.
Elle a contribué significativement aux bases du Livre vert de 2008 sur la mise à jour du régime forestier du Québec. C’est en mai 2012 que Johanne a rejoint le Secteur des opérations régionales du MFFP en tant que gestionnaire responsable de la certification forestière et environnementale. À ce moment, le nouveau régime forestier entrait en vigueur et Johanne avait comme principal mandat d’assurer le développement et la mise en œuvre d’un système de gestion environnementale répondant aux standards de la norme ISO 14001 et d’assurer le maintien de la certification forestière territoriale détenue par les industriels forestiers. Ce système de gestion environnementale contribue encore aujourd’hui à assurer une amélioration continue des pratiques et processus. Il touche par surcroît l’ensemble des industriels forestiers réalisant des opérations de récolte au Québec sur le territoire forestier.
Johanne Gauthier est une femme hors du commun qui a inspiré plusieurs professionnels du domaine forestier. Intègre, loyale, d’une grande écoute et toujours équitable, elle est un exemple d’éthique professionnelle et personnelle. Elle est aussi devenue par le fait même, un modèle pour inciter notamment les ingénieures forestières à gravir les échelons et à se tailler une place dans les hautes fonctions de leadership de la profession. Toute la profession peut compter sur son indéfectible soutien et sa volonté de faire rayonner notre profession d’ingénieur forestier.
En raison de ses grandes qualités personnelles et professionnelles et d’une reconnaissance hors du commun de ses pairs pour l’ensemble de sa carrière, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec considère que madame Johanne Gauthier est une récipiendaire de grande qualité pour la Médaille de l’Ordre 2022.
Au nom du Conseil d’administration de l’OIFQ, le président de l’Ordre, Monsieur François Laliberté, ing.f., Ph. D., désire féliciter chaudement les récipiendaires des Distinctions 2022.
Distinctions 2021
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions annuelles lors de son assemblé générale qui s’est tenue en Webdiffusion, le 5 novembre dernier, à Québec. C’est le président de l’Ordre, M. François Laliberté, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions “Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinère”, d’ “Ingénieur forestier de l’année”, de la “Médaille de l’Ordre”.
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à Madame Julie Molard, biologiste
Julie Molard est biologiste et est directrice générale de l’Association forestière des deux rives (AF2R). Elle compte plus de 20 ans d’implication et de dévouement à la cause de l’éducation forestière.
Mme Molard s’est particulièrement distinguée durant les 20 dernières années en contribuant à la promotion et la mise en valeur de l’arbre et de la forêt auprès des jeunes et du grand public en plus de la promotion des métiers de la forêt dont la profession d’ingénieur forestier. Elle a grandement contribué dans ses premières années à faire revivre cet organisme qui était en difficulté et qui avait perdu de sa vivacité. Mme Molard a su assurer un dynamisme impressionnant pour favoriser l’éducation forestière des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches mais également en s’impliquant pendant plusieurs années comme représentante officielle du regroupement provincial des Associations forestières régionales du Québec.
Durant toutes ces années, elle a relancé le service d’animation sur la forêt et le bois dans les écoles primaires et secondaires passant de 150 jeunes sensibilisés en 2001 à plus de 4 000 jeunes en moyenne dans les dernières années. C’est aussi plus de 80 000 arbres par année qui sont distribués. Sa contribution à l’éducation forestière, à la conservation et à la mise en valeur du milieu forestier est certes digne de mention.

Depuis ses débuts à l’AF2R, Mme Molard a fait preuve d’une persévérance et d’une résilience exceptionnelles. Gérer un OBNL ouvrant en éducation forestière, c’est relever le défi de la charge importante de la gestion administrative de nombreux projets avec l’incertitude du financement. C’est également de composer avec un roulement de personnel notable. Durant toutes ces années, Mme Molard a contribué au développement de l’expertise professionnelle de dizaines d’étudiants et de jeunes diplômés tant de niveau collégial qu’universitaire. L’AF2R a servi de tremplin dans la carrière de nombre d’entre eux.
Mieux faire connaître la forêt et le bois, ses métiers, ses enjeux et son importance pour l’avenir, constitue tout un défi que Mme Molard s’affaire à relever d’année en année. Pour ces raisons, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec est fier de remettre la Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière 2021 à madame Julie Molard.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
L’année 2021 marquera l’histoire de cette distinction. En effet, pour la première fois depuis que cette distinction a été instituée, c’est la première fois qu’une ingénieure forestière la reçoit. Cette année, c’est donc avec une très grande fierté que l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à Monsieur Patrice Bergeron, ing.f.
M. Bergeron, qui est président de Bioénergie La Tuque (BELT), a réussi à sécuriser, cette année, un financement de près de 6 millions de dollars pour la seconde phase cruciale du projet BELT qui vise à démontrer la viabilité technico‐économique et finaliser le choix du procédé de la future usine de bioraffinerie. Le but ultime de BELT est d’établir une bioraffinerie qui produira des biocarburants à partir de biomasse forestière résiduelle recueillie dans le Haut‐Saint‐Maurice. Cette usine serait la première du genre au Canada et permettrait de produire du biocarburant de transport.
M. Bergeron, conjointement avec M. Patrice Mangin, le PDG de BELT, façonne la vision du projet BELT et guide sa réalisation depuis près d’une décennie. Au fil des ans, ils en sont venus à convaincre des partenaires internationaux tel que la firme Neste, société finlandaise leader en biocarburant, et des partenaires locaux tel que la Nation atikamekw (CNA) qui représente les 3 communautés atikamekws du territoire, à la réalisation de ce projet d’envergure internationale. En tant qu’ingénieur forestier, M. Bergeron, apporte au projet BELT sa vaste expérience développée en aménagement forestier et en opérations forestières ainsi que sa volonté d’innover en valorisant la biomasse forestière résiduelle de sa région natale. La volonté ferme de Patrice Bergeron d’établir un partenariat solide avec le Conseil de la nation atikamekw a été déterminant dans le financement du projet.

M. Bergeron a choisi de dédier ses énergies à la valorisation de la biomasse forestière, en laissant son poste de directeur forestier et diversification économique à la Ville de La Tuque pour consacrer plus de temps à BELT. Il demeure toutefois impliqué dans la Chambre de Commerce et d’Industrie du Haut‐St‐Maurice à titre de vice‐président. C’est une autre expression de son attachement à sa région et du leadership qu’il y investit. Un leadership qui s’articule en grande partie autour d’un projet porteur d’une foresterie innovante, au service des gens de la région mais allant aussi bien au‐delà de ses frontières car la future bioraffinerie contribuerait à répondre à l’un des plus gros défis planétaires de notre siècle, soit remplacer les produits pétroliers par des produits alternatifs moins dommageables pour le climat. Pour relever ce défi, il faut des gens visionnaires comme M. Bergeron, qui prennent des risques, innovent et travaillent à explorer de nouvelles avenues.
La partie n’est pas gagnée mais l’Ordre tient à souligner le leadership, le travail acharné pour instaurer une nouvelle utilisation de nos ressources forestières ainsi que la grande détermination de cet ingénieur forestier, en lui décernant le titre d’Ingénieur forestier de l’année 2021.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur Jean-Pierre Saucier, ing.f.
Monsieur Saucier est diplômé de la Faculté de foresterie et de géomatique de l’Université Laval en 1984 et il a terminé son doctorat en 1997 à École nationale du génie rural des eaux et des forêts de Nancy, en France. Au cours de sa riche et diversifiée carrière professionnelle, il s’est illustré par les nouvelles connaissances sur l’écologie de nos écosystèmes forestiers, leur dynamique et leur aménagement durable, tout en ayant la transmission de ces connaissances comme priorité.
M. Saucier a entamé sa carrière au MFFP en 1985 comme ingénieur forestier à la Direction des inventaires forestiers (DIF). À cette époque, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a demandé au Ministère de l’Énergie et des Ressources de se doter d’un cadre écologique de référence, aussi appelé cadre écologique forestier. Dès lors, M. Saucier est devenu co-responsable du programme d’inventaire écologique du Québec méridional et chargé de projet en classification écologique et productivité des stations. Il a participé activement au développement des normes d’inventaire écologique et des normes de vérification pour les contrats d’inventaire écologique. Il a également été un acteur de premier plan dans le développement des méthodes de classification écologique, de l’élaboration et du stockage des bases de données et de la programmation informatique.

C’est M. Saucier qui a fait intégrer les variables écologiques aux inventaires forestiers au courant du 3e programme d’inventaire (années 90). L’inventaire forestier prend alors le nom d’inventaire écoforestier. C’est donc M. Saucier qui a permis la transition de la carte forestière à la carte écoforestière au cours du 3e inventaire. Ces nouvelles informations ont permis de mieux structurer et planifier les interventions forestières et les calculs des possibilités forestières par l’amélioration des modèles de croissance désormais alimentés avec de l’information écologique. M. Saucier a publié des recueils souvent cités et il a aussi fait partie de comités canadiens et internationaux. Par ces actions, le système de classification du Québec et son application en aménagement forestier durable sont maintenant connus mondialement et, aux dires même des pairs, le système du Québec est considéré comme le meilleur. En parallèle à son emploi régulier au MFFP, il contribue pendant plus de 22 ans à former des cohortes d’étudiants, futurs ingénieurs forestiers, à l’Université Laval, dans le cadre du cours de photo-interprétation écoforestière.
On dit de Jean-Pierre Saucier que c’est un visionnaire, un leader exceptionnel et un homme d’équipe. On peut affirmer sans l’ombre d’un doute que son rôle et les retombées de ses réalisations sur la pratique de la foresterie au Québec sont majeurs.
En raison de ses grandes qualités personnelles et professionnelles et d’une reconnaissance hors du commun de ses pairs pour l’ensemble de sa carrière, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec considère que Monsieur Jean-Pierre Saucier est un récipiendaire de grande qualité pour la Médaille de l’Ordre 2021.
Au nom du Conseil d’administration de l’OIFQ, le président de l’Ordre, Monsieur François Laliberté, ing.f., Ph. D., désire féliciter chaudement les récipiendaires des Distinctions 2021.
Distinctions 2020
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions annuelles lors de son assemblé générale qui s’est tenue en Webdiffusion, le 5 novembre dernier, à Québec. C’est le président de l’Ordre, M. François Laliberté, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions “Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinère”, d’ “Ingénieur forestier de l’année”, de la “Médaille de l’Ordre”.
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à Madame Carole Tremblay, agr.
Pendant plus de trente ans, elle a œuvré activement au maintien et à l’enrichissement de la forêt urbaine de la ville de Montréal et agi comme courroie de transmission entre les grands objectifs de l’administration et les équipes d’arboriculture et d’horticulture avant d’associer son expertise à celle de l’ingénieure forestière Gynnie Tremblay, dans la création de la firme TRAME-VERTE, en 2012.
Tout au long de sa carrière, son amour pour les arbres urbains, ses connaissances et son désir de les partager n’ont cessé d’augmenter. Que ce soit par des formations, des activités de sensibilisation, des collaborations avec les médias ou par la participation à la rédaction de documents de référence en foresterie urbaine, Mme Carole Tremblay a grandement contribué et continue de contribuer à la démocratisation et à l’avancement de l’arboriculture au Québec.

Mme Tremblay a collaboré tout au long de sa carrière avec de nombreux ingénieurs forestiers afin de mettre ses connaissances en arboriculture au service de la foresterie urbaine. On dit de Carole Tremblay que c’est une travailleuse acharnée, une pédagogue passionnée et une collègue engagée et agréable à côtoyer. Mme Tremblay a laissé, par ses réalisations, ses publications et par son implication personnelle dans les contacts professionnels, des collègues plus au fait de l’aménagement de l’arbre en milieu rurbain.
Pour ces raisons, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec est fier de remettre la Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière 2020 à Madame Carole Tremblay.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
L’année 2020 marquera l’histoire de cette distinction. En effet, pour la première fois depuis que cette distinction a été instituée, c’est la première fois qu’une ingénieure forestière la reçoit. Cette année, c’est donc avec une très grande fierté que l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à Madame Marie-Eve Sigouin, ing.f.
Marie-Eve Sigouin occupe depuis 2011 le poste de coordonnatrice certification forestière chez Matériaux Innovants Rayonier (RYAM). C’est dans le cadre de ses fonctions qu’elle s’est impliquée dans la conception, l’organisation et la réalisation du premier Forum transfrontalier sur la population de caribou forestier Detour/Kesagami, les 2 et 3 décembre 2019, à Pikogan. Cet événement a été l’occasion de réunir des intervenants du Québec et de l’Ontario afin de partager des informations et de définir des actions conjointes d’aménagement forestier, de conservation et de rétablissement de la population de caribou forestier de ce territoire.
Mme Sigouin a organisé ce forum en collaboration avec des membres de la communauté algonquine Abitibiwinni de Pikogan ainsi que la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec).
Ce sont plus de 50 personnes de tous les horizons qui se sont réunies pour partager de l’information sur les connaissances et les multiples projets ou initiatives en lien avec la population transfrontalière de caribou forestier Detour/Kesagami. La diversité de la provenance des participants a certes été un facteur clé dans la réussite de ce forum. C’est sans nul doute le leadership persuasif de Marie-Eve Sigouin ainsi que sa diplomatie, son approche d’ouverture avec les représentants des communautés autochtones et groupes environnementaux qui ont permis une telle mobilisation.

Il est également impressionnant de voir la représentation des communautés autochtones qui ont participé. Bien entendu, la communauté algonquine de Pikogan a été au premier plan dans le déroulement des deux journées et leur accueil à ce Forum a été mentionné comme un élément remarquable de l’événement. Outre le partage d’informations, cette rencontre a permis de tenir des discussions constructives, ainsi que de créer ou de consolider des liens entre les différents intervenants en vue de collaborations interprovinciales futures.
L’événement a permis aux participants de chaque province de présenter et d’échanger sur leurs connaissances de la population de caribou de Detour/Kesagami, tant d’un point de vue traditionnel que scientifique. Marie-Eve Sigouin a fait excellente figure comme coordonnatrice de l’événement ainsi qu’animatrice des ateliers de travail. Son esprit de synthèse s’est distingué et aux dires de plusieurs, s’est avéré remarquable pour assurer le succès de l’événement.
À travers son dynamisme, ses talents de mobilisatrice, de conciliatrice ainsi que sa sensibilité envers tous les utilisateurs de la forêt et les ressources qu’elle abrite, madame Sigouin fait rayonner de belle façon la profession d’ingénieure forestière ici et ailleurs au Canada. L’Ordre est heureux de souligner la passion et l’implication de cette ingénieure forestière en lui décernant le titre d’Ingénieure forestière de l’année 2020.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur Jocelyn Lessard, ing.f.
Au cours de sa riche et diversifiée carrière professionnelle, toujours active, Jocelyn Lessard a démontré un engagement constant à l’égard d’une foresterie de coopération, pensée et mise en œuvre par et pour les gens. Il a œuvré et porté sa contribution, tant à l’échelle locale sur le terrain, que nationale, voire même internationale, en forêt privée, communautaire et publique.
Dans les années 1980, un sociologue de l’Université Laval, M. Louis Guay, a réalisé un profil sociologique des ingénieurs forestiers. Selon plusieurs, Jocelyn Lessard aurait bien pu lui servir d’inspiration. Selon cette étude, être utile à la société a été soulevé comme étant le premier trait qui caractérise les ingénieurs forestiers; cela correspond parfaitement à Jocelyn Lessard.
On dit de Jocelyn Lessard que c’est un ingénieur forestier qui est à la fois idéaliste et pragmatique. Pour lui, la vision est importante, car elle nous permet de nous dépasser, mais il sait aussi que pour faire des changements en forêt, il faut du temps. Ainsi, ses 21 ans à la direction générale de la Fédération québécoise des coopératives forestières ont été marqués par un grand respect des arbres ainsi que des humains. Par ses actions, il a permis à la Fédération et ses membres de toujours être à l’avant-garde de l’évolution des pratiques forestières et de la planification forestière. Aujourd’hui, cette fédération de coopératives forestières est devenue un des acteurs incontournables du secteur tant pas son expertise sectorielle que par sa capacité à mobiliser les ressources humaines, financières et politiques capables de faire croître le secteur.

Pour Jocelyn Lessard, la forêt est plus qu’une source de matière ligneuse. Il s’agit d’une ressource précieuse dont les humains ont la garde. Dans ce contexte, la coopération entre les humains et la nature s’imposent pour en faire une exploitation équitable et durable.
Ceux et celles qui ont eu le privilège et le plaisir de côtoyer Jocelyn Lessard à titre professionnel et personnel retiennent qu’il s’appuie sur une pensée rigoureuse et l’analyse fine des enjeux à traiter. Il fait preuve d’un grand talent de communicateur sensible, ses articles mensuels du Monde forestier et les nombreux mémoires et avis en témoignent. Il porte une vision positive et rassembleuse pour faire face aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux, en plus d’afficher un haut sens politique dans un contexte d’incertitudes. Il est déterminé, engagé et tenace pour faire valoir les convictions qu’il partage. Sans l’ombre d’un doute, il a fait rayonner la profession bien au-delà du secteur forestier, et cela, dans le plus grand respect des personnes.
Ainsi, en raison de ses grandes qualités personnelles et professionnelles et d’une reconnaissance hors du commun de ses pairs pour l’ensemble de sa carrière, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec est très fier de compter dans ses rangs, un ingénieur forestier d’une telle envergure et c’est avec honneur qu’il décerne à monsieur Jocelyn Lessard, ing.f., la « Médaille de l’Ordre » 2020.
Au nom du Conseil d’administration de l’OIFQ, le président de l’Ordre, monsieur François Laliberté, ing.f., M.Sc., désire féliciter chaudement les récipiendaires des Distinctions 2020.
Distinctions 2019
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions annuelles lors de la Journée de l’Ordre qui s’est tenue le 24 octobre dernier, à Québec. C’est le président de l’Ordre, M. François Laliberté, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions “Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinère”, d’ “Ingénieur forestier de l’année”, de la “Médaille de l’Ordre” et du Mérite du CIQ 2019 devant une centaine d’ingénieurs forestiers et dignitaires, invités pour l’occasion.
Dans l’ordre habituel: M. François Laliberté, ing.f., président de l’Ordre, M. Denis Meunier, ing.f., Mme Yvette Jean, ing.f., M. André Robitaille, géographe, M. Jean-Pierre Jetté, ing.f.

Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à monsieur André Robitaille, géographe
André Robitaille est un géographe détenteur d’une maîtrise en géomorphologie qui a fait presque toute sa carrière au service du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Il a contribué largement au déploiement de la profession d’ingénieur forestier par son implication en classification écologique du territoire du Québec méridional, en cartographie des dépôts de surface et des types écologiques, par ses publications scientifiques et vulgarisées, par de nombreuses formations qu’il a données aux ingénieurs forestiers praticiens du ministère et des entreprises forestières, ainsi que par la formation universitaire en photo-interprétation de plusieurs cohortes d’étudiants en génie forestier pendant près de 22 ans.
Monsieur Robitaille a publié en 1988 la « Norme de cartographie des districts écologiques » et il en a assuré la coordination et la réalisation avec des équipes d’ingénieurs forestiers, de techniciens et de biologistes. Cette méthode novatrice a été appliquée pour la cartographie de l’ensemble du Québec méridional sur près de 760 000 Km².
Son implication au sein de l’équipe de classification écologique a été extrêmement active. De nombreuses publications majeures en attestent, dont le livre « Paysages régionaux du Québec méridional », en 1998, la « Carte des régions écologiques du Québec méridional » et la « Carte des zones de végétation » du Québec. Il a aussi participé à la rédaction de 3 chapitres du Manuel de foresterie de l’OIFQ (1ère et 2e édition).

André Robitaille a collaboré tout au long de sa carrière avec de nombreux ingénieurs forestiers afin de mettre ses connaissances en géomorphologie et ses talents de concepteur et de formateur au service de l’aménagement durable des forêts. On dit de M. Robitaille que c’est un travailleur acharné, un pédagogue passionné et un collègue engagé et agréable à côtoyer.
Monsieur Robitaille a laissé, par ses réalisations, ses publications et par son implication personnelle dans les contacts professionnels, des collègues plus au fait des liens qui unissent le milieu physique et les écosystèmes forestiers.
Pour ces raisons, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec est fier de remettre la Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière 2019 à monsieur André Robitaille.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
Cette année, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à monsieur Denis Meunier, ing.f.
Afin de mieux faire apprécier les raisons pour lesquelles l’Ordre a retenu la candidature de Denis Meunier à titre d’Ingénieur forestier de l’année 2019, nous avons invité la productrice du film, Il pleuvait des oiseaux, madame Ginette Petit, à venir parler de l’Ingénieur forestier de l’année 2019. Nous reprenons ici son texte hommage.
Bonsoir à toutes et à tous,
C’est un grand privilège pour moi de vous partager une expérience inoubliable que j’ai vécu avec un de vos confrères, Denis Meunier, ingénieur forestier. Je suis la productrice du long métrage IL PLEUVAIT DES OISEAUX de la réalisatrice Louise Archambault. Ce film est l’adaptation du roman à succès du même titre de Jocelyne Saucier. L’histoire se déroule presqu’entièrement en forêt puisque nous suivons la vie de trois ermites reclus. Au loin, des feux de forêts ravagent la région.
Mais, pourquoi vous raconter tout cela?
Pour nous, matérialiser dans notre histoire la vie en forêt profonde et la gestion des feux de forêt était un vrai défi. C’est la raison pour laquelle un jour, j’ai communiqué avec Denis Meunier… Il y a de cela un peu plus de deux ans. Nous cherchions des réponses. Denis a alors écouté attentivement toutes mes questions et a pris le temps et le soin de lire le scénario, le roman avant de nous revenir avec ses commentaires et ses suggestions. Nous avons tout de suite été enchantés par son professionnalisme et sa rapidité d’exécution. Se tissait alors le début d’une collaboration importante pour moi et toute l’équipe technique. À ce jour, je ne connais aucun film de fiction québécois qui peut se targuer d’avoir eu la chance de collaborer avec un ingénieur forestier pour le développement de son scénario.
Pendant nos recherches de locations pour le tournage, combien de fois les membres me demandaient : « Appelle donc ton ingénieur forestier Ginette, pour voir si cela est possible dans la VRAIE vie. » Denis prenait toujours le temps de nous revenir. Ses temps libres, ses jours de vacances, ses soirées nous étaient souvent dédiés. Il a toujours répondu avec justesse et souci du détail.
C’est un excellent vulgarisateur, un amoureux de la forêt. Il a contaminé de sa passion toute l’équipe technique. Notre histoire en est grandement bonifiée.
Comme si ce n’était pas assez, Denis a également prêté sa plume à l’élaboration d’un beau livre intitulé DANS LA LENTILLE DE IL PLEUVAIT DES OISEAUX qui est actuellement en librairie.

Tout ce travail a été accompli bénévolement avec le sourire et une passion communicative.
Le professionnalisme, la disponibilité, l’ouverture et l’humanisme de Denis Meunier ont été remarqués par l’ensemble des personnes qu’il a côtoyé pour le déploiement de notre projet. Ce qui me fait dire que c’est un ambassadeur unique pour la profession d’ingénieur forestier. Il sait parler à un large auditoire et toucher les gens avec ses analogies faciles d’accès.
Cette rencontre est une collaboration entre deux mondes très différents, mais combien nécessaire.
Aujourd’hui, notre film voyage partout sur la planète. Nous en sommes très fiers. Nous savons aussi que tout ce que nous montrons de notre forêt boréale est juste et adéquat.
Voilà, ce que je voulais vous partager.
« Merci à toi, Denis Meunier, grand amoureux de la forêt. Tu as été une inspiration et ton enseignement m’accompagnera maintenant toujours dans mes balades forestières. »
À travers son dynamisme, ses talents de communicateur, son esprit rassembleur et sa sensibilité à parler de ce que l’on fait, monsieur Meunier fait rayonner la profession d’ingénieur forestier ici et ailleurs dans le monde. L’Ordre est heureux de souligner la passion et l’implication de cet ingénieur forestier en lui décernant le titre d’Ingénieur forestier de l’année 2019.
Voir la capsule vidéo (Captation carbone) https://www.facebook.com/ilpleuvaitdesoiseaux/videos/376570086378641/
Voir la capsule vidéo (La lumière) https://www.facebook.com/ilpleuvaitdesoiseaux/videos/vl.337900913776453/705366606578649/?type=1
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur Jean-Pierre Jetté, ing.f.
Monsieur Jetté est diplômé de la Faculté de foresterie et de géomatique de l’Université Laval en 1990. Dès 1991, il se joint au ministère des Ressources naturelles où il a la responsabilité de coordonner une équipe chargée du suivi des perturbations physiques du sol et de participer à la mise en œuvre de stratégies d’aménagement assurant le maintien de la biodiversité.
En matière de conservation des sols, il a joué un rôle clé dans la mise en œuvre d’un plan d’action et d’un programme de suivi d’indicateurs de perturbations physiques des sols. Ses travaux l’ont amené à publier un important ouvrage de référence : le Guide des saines pratiques forestières dans les pentes du Québec.
En matière de maintien de la biodiversité, la grande capacité de M. Jetté à innover lui a permis de transformer des concepts très abstraits en orientations concrètes d’aménagement. D’abord très impliqué dans l’élaboration des Objectifs de protection et de mise en valeur des forêts (OPMV), il a été le précurseur au Québec de l’élaboration et de la mise en œuvre concrète de ce concept.
Monsieur Jetté a terminé sa carrière en occupant le prestigieux poste de conseiller stratégique émérite en aménagement durable des forêts au sein du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Il a orienté et contribué de façon majeure à la Stratégie nationale de production de bois et à la Stratégie sur l’aménagement de l’habitat du caribou forestier. Il a de plus contribué à encrer les fondements de la réflexion sur l’adaptation aux changements climatiques dans le développement d’une stratégie d’adaptation.

Les réalisations accomplies par M. Jetté ont eu et continueront d’avoir un impact significatif sur le régime forestier au Québec. M. Jetté a toujours eu très à cœur le développement économique du Québec forestier tout en visant sa durabilité dans le temps, l’environnement étant la condition, l’économie le moyen, et le bien-être individuel et collectif la finalité.
On dit de monsieur Jetté qu’il a été un modèle pour ses collègues. Par sa vision pratique de l’aménagement forestier, sa grande capacité à travailler avec une multitude d’intervenants (aménagistes régionaux, scientifiques québécois et internationaux, gestionnaires des forêts, etc.), sa vision holistique et prospective ainsi que sa facilité à établir des consensus ont grandement contribué à faire en sorte que le régime forestier actuel soit parmi les plus avant-gardistes au monde. De plus, malgré ses connaissances très étendues, M. Jetté a toujours fait preuve d’une grande générosité en partageant son expérience et en inspirant la relève dans un souci de continuité.
En raison de ses grandes qualités personnelles et professionnelles et d’une reconnaissance hors du commun de ses pairs pour l’ensemble de sa carrière, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec considère que monsieur Jean-Pierre Jetté est un récipiendaire de grande qualité pour la Médaille de l’Ordre 2019.
Mérite du Conseil interprofessionnel
À chaque année, depuis 1990, le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ), organisme qui regroupe l’ensemble des 46 ordres professionnels, reconnaît officiellement les réalisations et la contribution d’une professionnelle ou d’un professionnel envers son ordre professionnel en remettant le Mérite du CIQ.
Cette année, le Mérite du CIQ est remis à madame Yvette Jean, ing.f.
Madame Jean est diplômée de la Faculté de foresterie et de géomatique de l’Université Laval en Génie forestier depuis 1972 et est membre de l’Ordre depuis le 4 octobre de cette même année. Œuvrant principalement au sein de la fonction publique provinciale (Ministère des Terres et Forêts) et ensuite dans le domaine de l’enseignement au niveau collégial, tout au long de sa carrière, elle a contribué grandement à la reconnaissance de la profession d’ingénieur forestier par son implication et son dynamisme.
Ardente défenderesse de la mission de notre Ordre et de la primauté de l’intérêt du public avant celui des membres, c’est sans gêne qu’elle répétait souvent que l’Ordre n’était pas un club social, mais un défenseur de l’intérêt public.
Aujourd’hui à la retraite, elle est toujours membre du Comité d’inspection professionnelle de l’Ordre et ce, depuis 1988, dont 28 années à titre de présidente du Comité. Elle est également membre active du Comité d’admission de l’Ordre depuis 2008. Parmi ses implications passées, on note entre autres qu’elle a été membre du Conseil d’administration de l’Ordre de 1975 à 1979 et membre du Comité de la formation de l’ingénieur forestier.
Au cours de ses 31 ans au sein du Comité d’inspection professionnelle, elle a exercé une grande influence sur les priorités de modernisation du processus d’inspection de l’Ordre. Son implication et sa persévérance ont mené à la mise en place d’un nouveau processus d’inspection basé sur la norme ISO.

Comme elle le répétait sans cesse : « un ordre crédible, c’est d’abord et avant tout des membres crédibles qui sont en mesure de le prouver par leur compétence ».
Non seulement elle a été un modèle pour ses collègues, mais aussi une inspiration pour les forestiers et surtout les forestières en devenir. Même à la retraite, elle continue d’être le mentor de quelques jeunes femmes de la profession. De par sa nature généreuse, elle a su, tout au long de sa carrière et de ses implications à l’Ordre, partager ses connaissances avec les autres, ce qui lui a permis de bâtir des ponts avec une multitude de professionnels et d’intervenants du secteur forestier.
Le Conseil interprofessionnel du Québec, sur recommandation de l’Ordre, est donc heureux de remettre le prix Mérite du CIQ à une personne d’exception qui a joué un rôle déterminant pour notre profession, madame Yvette Jean Bernier, ing.f.
Au nom du Conseil d’administration de l’OIFQ, le président de l’Ordre, monsieur François Laliberté, ing.f., M.Sc., désire féliciter chaudement les récipiendaires des Distinctions 2019.
Distinctions 2018
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions annuelles lors de la Journée de l’Ordre qui s’est tenue le 18 octobre dernier, à Québec. C’est le président de l’Ordre, M. François Laliberté, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions “Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinère”, d’ “ingénieur forestier de l’année” et de la “Médaille de l’Ordre” devant une centaine d’ingénieurs forestiers et dignitaires, invités pour l’occasion.
Dans l’ordre habituel: M. Réjean Bergevin, ing.f., M.Sc., M. Serge Gosselin, ing.f., et M. François Laliberté, ing.f., M.Sc., président de l’OIFQ

Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à monsieur Jean-Romain Roussel, Ph.D..
Monsieur Roussel est un ingénieur en technologie du bois, diplômé de l’École nationale supérieure des technologies et industries du bois, à Épinal, en France. Il vient tout juste de compléter sa thèse de doctorat portant sur le LiDAR, à l’Université Laval.
En lui remettant cette distinction, l’Ordre désire souligner sa contribution remarquable à la démocratisation des outils d’analyse de données d’inventaire forestier par le LiDAR.
Constatant qu’il n’existait pas de logiciel flexible et transparent permettant d’analyser les nuages de points de données LiDAR. Monsieur Roussel a commencé, dès 2015, à développer un logiciel de programmation statistique gratuit et en accès libre qui a révolutionné l’analyse de données scientifiques.
C’est dans cet esprit de transparence et de service à la collectivité que monsieur Roussel a placé son outil d’analyse, qu’il a nommé « lidR », dans un dépôt public, accessible à tous. Rapidement, une communauté d’utilisateurs s’est intéressée à lidR, ce qui l’a amené à le développer de manière substantielle. Le libre accès au code source du logiciel permet aussi d’analyser les données en toute transparence. Le succès du logiciel a bondi de manière spectaculaire lorsqu’il a été rendu disponible sur le CRAN, ce qui constitue le plus grand et prestigieux dépôt de logiciels de ce type. Ainsi, aux échelles nationale et internationale de nombreux utilisateurs de données LiDAR en foresterie utilisent maintenant lidR. Selon les statistiques du CRAN, lidR est téléchargé plus de 1000 fois par mois, et ce, tout à fait gratuitement, par des utilisateurs de partout dans le monde.
Bien que l’enthousiasme des utilisateurs du logiciel à l’échelle internationale soit un indicateur de la qualité de l’outil, c’est avant tout pour son impact sur le domaine de l’inventaire forestier au Québec qu’est basé la reconnaissance. Par le biais du développement de lidR, l’une des grandes contributions de monsieur Roussel aura été de favoriser le développement de compétences techniques et scientifiques aux ingénieurs forestiers du Québec.
La Direction des inventaires forestiers lui a récemment offert un contrat afin qu’il poursuive le développement de lidR et qu’il y intègre de nouvelles fonctions et algorithmes pertinents à leurs besoins. Par son travail, monsieur Roussel vient en quelque sorte résoudre des difficultés informatiques, ce qui offre ainsi à des ingénieurs forestiers une meilleure capacité d’analyse et de mise en œuvre de nouvelles idées. Il contribue donc de manière significative au maintien du rôle fondamentalement important des ingénieurs forestiers dans le développement des outils d’inventaire forestier par télédétection.
Pour ces raisons, le Conseil d’administration de l’Ordre est heureux de remettre la Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière 2018 à monsieur Jean-Romain Roussel.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
Cette année, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à monsieur Réjean Bergevin, ing.f., M.Sc.
Réjean Bergevin est ingénieur forestier et a obtenu sa maîtrise en sciences appliquées (spécialisation en entomologie) en 1982. Dès le début de sa carrière, il s’intéresse au contrôle biologique des insectes piqueurs et ravageurs des forêts du Québec. Il agit actuellement à titre de vice-président au développement des affaires chez G.D.G. Environnement et ce, depuis 2003.
Constatant les dégâts majeurs causés par l’agrile du frêne et soucieux d’améliorer la résilience de la forêt urbaine et protéger notre patrimoine naturel, M. Bergevin s’est impliqué intensivement dans le déploiement d’une méthode de contrôle de l’agrile du frêne, développée par Messieurs Robert Lavallée de Ressources Naturelles Canada et Claude Guertin de l’Institut Armand Frappier.
L’agrile du frêne, ce coléoptère originaire de l’Asie, s’est révélé hautement destructeur. Depuis son arrivée, il a détruit des millions de frênes et continue de se propager dans de nouvelles régions, causant des dommages économiques et écologiques considérables.
Le système de lutte à l’agrile proposé par M. Bergevin consiste en l’installation de pièges à entonnoir dans le haut des frênes. Chaque piège possède une chambre de contamination où est inséré une pochette contenant un champignon qui provoque la mort de l’insecte. En l’absence de moyens de lutte contre l’agrile au stade adulte, cet outil biologique répond actuellement aux besoins de plusieurs villes afin de contrôler sa propagation.

Toujours passionné et positif, M. Bergevin a le désir ultime de valoriser cette découverte québécoise en contribuant à l’acquisition d’encore plus de connaissances scientifiques pour gagner cette bataille contre l’agrile. Un objectif précieux à ses yeux.
Derrière cet homme noble, il y a un grand rêve : celui de sauver des frênes, autant que possible, tant au Québec que dans les autres provinces canadiennes et même dans le nord des États-Unis, où il a su intéresser des scientifiques étrangers à collaborer à l’étude.
À travers son dynamisme, ses talents de communicateur et son esprit rassembleur, Monsieur Bergevin fait rayonner la profession d’ingénieur forestier ici et ailleurs dans le monde. L’Ordre est heureux de souligner la passion et le travail magistral de cet ingénieur forestier en lui décernant le titre d’ingénieur forestier de l’année 2018.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur Serge Gosselin, ing.f.
ort d’une carrière de forestier de près de 40 ans, Serge Gosselin a évolué autant dans le domaine de la forêt privée, à ses débuts, que dans la fonction publique ainsi que dans l’industrie forestière, de laquelle il a pris sa retraite dernièrement.
Ses qualités professionnelles et humaines en ont fait un leader naturel possédant la capacité de développer une vision claire des enjeux à venir et de mobiliser son équipe à y faire face. Monsieur Gosselin a d’ailleurs été l’un des premiers forestiers à contribuer à mettre en place des mesures de conservation de l’habitat du caribou forestier de la région de Charlevoix, dès la fin des années 90. C’était avant même que l’espèce ne soit désignée menacée ou vulnérable par les gouvernements fédéral et provincial.
De plus M. Gosselin s’est particulièrement illustré au début des années 2000 en développant avec son équipe et avec la collaboration d’experts une approche novatrice de répartition des coupes afin de préserver un habitat souhaitable pour le caribou au nord du Saguenay. Ce projet s’est d’ailleurs vu décerner un « Phénix de l’environnement » par le ministère de l’Environnement et du Développement durable du Québec en 2004. Au cours de la même année, les travaux de M. Gosselin furent également reconnus par l’Association des produits forestiers du Canada qui lui décerna le tout premier « prix canadien de l’intendance des forêts ».
On dit de M. Gosselin qu’il a toujours conservé la flamme d’un forestier engagé, le désir de trouver des solutions durables aux problématiques rencontrées et de faire évoluer les choses positivement. M. Gosselin a traversé trois régimes forestiers, soit celui des concessions forestières, des CAAF et celui des garanties d’approvisionnement, chaque fois avec la même volonté de réussir la transition en s’assurant de la collaboration de tous les partenaires.

Monsieur Gosselin s’est aussi particulièrement illustré en dirigeant pendant plusieurs années le département forestier de Produits forestiers Résolu au Saguenay – Lac-St-Jean, l’une des plus grandes divisions forestières de l’est du pays.
Monsieur Gosselin est connu pour sa grande compréhension des enjeux globaux touchant la pratique de la foresterie. Il est également reconnu pour sa rigueur et les efforts continus qu’il a déployés pour adapter les pratiques forestières de l’industrie face à l’évolution constante des connaissances.
En raison de ses grandes qualités personnelles et professionnelles et d’une reconnaissance hors du commun de ses pairs pour l’ensemble de sa carrière ainsi que pour l’ingénieur forestier qu’il est, M. Gosselin représente un récipiendaire de grande qualité pour la Médaille de l’Ordre.
Au nom du Conseil d’administration de l’OIFQ, le président de l’Ordre, monsieur François Laliberté, ing.f., M.Sc., désire féliciter chaudement les récipiendaires des Distinctions 2018.
Distinctions 2017
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions annuelles lors de la Soirée de l’Ordre qui s’est tenue le 26 octobre 2017, à Québec. C’est le président de l’Ordre, M. François Laliberté, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions “Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinère”, d’ “ingénieur forestier de l’année” et de la “Médaille de l’Ordre” devant une centaine d’ingénieurs forestiers et dignitaires, invités pour l’occasion.
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
ette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à monsieur Jean-Paul Gendron.
Géographe de formation, monsieur Gendron a été directeur régional de l’Office de planification et de développement du Québec (OPDQ) dans le Bas-Saint-Laurent pendant 7 ans, puis en Estrie de 1986 à 1991. Par la suite, il est devenu sous-ministre adjoint au développement des régions en Estrie.
En 1996, il se retire de la vie professionnelle, du moins en théorie, car ses périodes de temps libre deviendront alors des opportunités pour se dévouer à diverses causes qui lui tiennent à cœur. Parmi ces causes, la prise en compte de la forêt comme moteur économique local, comme écosystème à préserver pour la biodiversité et comme lieu de loisirs.
Avec sa facilité de communication, il participa aux rencontres de nombreux organismes ayant des liens avec les milieux naturels afin que ceux-ci incluent le mot « forêt » dans leurs discours, dans leurs documents et dans leurs politiques de gestion.
Au fil des ans, M. Gendron s’est impliqué au sein d’une multitude d’organismes et de comités forestiers et environnementaux notamment : le comité de citoyens qui a mené à la création du parc national du Mont-Mégantic en 1994, l’Agence de mise en valeur des forêts privées de l’Estrie, dont il est toujours le président, l’Association forestière du sud du Québec, la Commission régionale des ressources naturelles et du territoire de l’Estrie, la Table de gestion intégrée des ressources naturelles de l’Estrie et le Groupe de mobilisation des bois de l’Estrie.

Avec toutes ces implications, il est reconnu par son entourage professionnel comme un leadeur au service de la cause forestière, autant en ce qui concerne la production de bois, la protection des ressources qu’en aménagement durable du territoire.
Monsieur Gendron est un véritable passionné de la forêt. Il côtoie quotidiennement des ingénieurs forestiers et il a su mériter leur respect par sa compétence, son dynamisme, sa crédibilité et son intégrité. Pour ces raisons, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec est fier de remettre la Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière 2017 à monsieur Jean-Paul Gendron.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
Cette année, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à monsieur Louis Morneau, ing.f., M. Sc.
Louis Morneau est titulaire d’un baccalauréat en Aménagement et environnement forestiers de l’Université Laval en 1997. En 2002, il obtient sa maîtrise en sciences biologiques de l’Université de l’Alberta. Depuis, il œuvre au sein de l’équipe du Service de la gestion des ravageurs forestiers de la Direction de la protection des forêts du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Son expertise dans la détection, l’évaluation des impacts et la gestion des problématiques reliées aux ravageurs forestiers est reconnue bien au-delà de nos frontières depuis de nombreuses années. Monsieur Morneau a d’ailleurs reçu le Prix Léon-Provancher en 2010, le Prix de reconnaissance du Service canadien des forêts en 2012 et le Prix rayonnement du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, en lien avec ses réalisations dans le domaine de l’entomologie forestière.
En 2017, monsieur Morneau a publié le livre : Insectes des arbres du Québec. Ce guide, destiné aux professionnels forestiers, aux entomologistes et aux propriétaires forestiers, regroupe des informations sur plus de 150 espèces d’insectes à travers 116 fiches abondamment illustrées. Monsieur Morneau a travaillé depuis plusieurs années, en plus de ses occupations professionnelles journalières, à la production de ce remarquable ouvrage, en compagnie de monsieur Bernard Comtois, professeur à la retraite, et de monsieur Christian Hébert, docteur en biologie.

Ce livre deviendra assurément un outil pédagogique de référence et contribuera ainsi à l’amélioration des cursus en foresterie et dans d’autres domaines. Son travail représente, aux yeux de l’Ordre, un véritable legs au monde forestier.
Monsieur Morneau est reconnu par ses pairs comme étant une personne entière, intègre, honnête et très consciencieuse dans son travail. L’Ordre est heureux de souligner la passion et le travail magistral de cet ingénieur forestier en lui décernant le titre d’ingénieur forestier de l’année 2017.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur Pierre DesRochers, ing.f., Ph.D.
Pierre DesRochers a diplômé de l’Université Laval en Génie forestier en 1978. Après avoir décroché son doctorat en 1990 de cette même université, il débute sa carrière d’ingénieur forestier à Ressources naturelles Canada, à titre de responsable du laboratoire de diagnostic du programme de Relevé des insectes et des maladies des arbres. Pendant cette période, monsieur Desrochers est également nommé conservateur des différentes collections mycologiques et de l’herbier de l’organisation. Cette collection est devenue aujourd’hui un témoin incontournable de la biodiversité canadienne grâce à son travail minutieux et à sa persévérance.
Dès lors, il accède au stade d’expert reconnu et est consulté par de nombreux organismes publics et privés. Soucieux de partager avec le plus grand nombre de personnes ses connaissances et ses collections, il s’investit complètement dans un projet de numérisation de ces dernières. Il est d’ailleurs l’un des instigateurs du site Internet « Arbres, insectes et maladies des forêts du Canada ».
À partir de 1996, monsieur Desrochers a étendu son expertise en pathologie forestière en s’impliquant dans le programme de Santé des forêts du Service canadien des forêts où il a œuvré à titre de coordonnateur national, en lien avec le dépérissement des érablières.
L’implication de monsieur DesRochers en tant qu’ingénieur forestier spécialisé dans le domaine des ravageurs exotiques et de la pathologie forestière l’a mené à la réalisation de plus de 50 articles scientifiques, de 40 publications vulgarisées et de près d’une trentaine de conférences nationales et internationales.

Durant toute sa carrière, monsieur DesRochers s’est investi dans la promotion et le rayonnement de la science. De par sa nature généreuse, monsieur DesRochers a su partager ses connaissances avec les autres, ce qui lui a permis de bâtir des ponts avec une multitude de professionnels et d’intervenants du secteur forestier.
Pour son engagement privilégié avec les intervenants du milieu, pour son dévouement exceptionnel en tant qu’ingénieur forestier vis-à-vis la recherche en pathologie forestière au Canada et pour l’ensemble de ses réalisations marquantes qui ont permis de grandes avancées en pathologie forestière, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec considère que monsieur Pierre DesRochers est un récipiendaire de grande qualité pour la Médaille de l’Ordre 2017.
Distinctions 2016
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions annuelles lors de la Soirée de l’Ordre qui s’est tenue le 26 octobre 2017, à Québec. C’est le président de l’Ordre, M. François Laliberté, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions “Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinère”, d’ “ingénieur forestier de l’année” et de la “Médaille de l’Ordre” devant une centaine d’ingénieurs forestiers et dignitaires, invités pour l’occasion.
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à monsieur Michel Belleau.
M. Belleau est technicien forestier pour la compagnie Produits forestiers Résolu. Il a œuvré au cours de sa carrière dans les domaines de l’inventaire forestier, de la sylviculture, des suivis forestiers et environnementaux ainsi que du côté de la planification opérationnelle de la récolte.
Sa contribution technique à l’avancement de la pratique forestière est incontestable. Cela est sans compter sa contribution envers la relève forestière par la promotion des métiers de la forêt dans le cadre de son travail ainsi que par ses innombrables heures de bénévolat dans le scoutisme notamment, mais aussi pour l’accompagnement de classes d’écoliers en forêt.
Par sa connaissance profonde de la forêt et sa capacité à la vulgariser si efficacement, par sa passion à la fois sage et contagieuse des métiers de la forêt, par sa contribution technique, M. Belleau s’est mérité au fil des ans le respect des forestiers de toutes provenances. Toutes ces qualités font de lui un excellent récipiendaire de la distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière 2016.

Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur Gérard Szaraz, ing.f., M.Sc., M.A.P.
Au cours des dernières décennies, Gérard Szaraz, a joué un rôle de premier plan dans des structures et des organisations variées pour comprendre le système forestier « vu comme un tout » et pour essayer d’ébaucher des solutions pour relancer le secteur. À la suite à ses quinze années passées à l’international pour de grandes firmes de génie-conseil, monsieur Szaraz a occupé des postes importants à son retour au Québec, notamment celui de directeur des opérations du Congrès forestier mondial en 2001, de secrétaire général de la Commission Coulombe en 2003 et tout dernièrement, de Forestier en chef du Québec. Bénéficiant d’une vue d’ensemble et d’un rôle délicat, à la fois intégré au ministère responsable de la gestion des forêts et investi d’une mission d’évaluateur de la saine gestion des forêts, il a piloté la mise à jour des calculs de possibilité, émis plusieurs avis et déposé à son départ un bilan quinquennal très complet sur l’État de la forêt québécoise.
Gérard Szaraz est l’un des forestiers québécois les plus à l’aise et les plus habiles à manipuler des concepts. Il est capable de comprendre globalement des situations très complexes pour en faire ressortir le sens et la portée. Cette faculté lui permet de faire la synthèse d’enjeux très importants pour la profession.

À travers ses fonctions, il a aussi donné une grande importance aux personnes et à la dimension sociale du secteur forestier, en plus d’être animé d’un souci sincère pour la protection des écosystèmes et pour la dimension environnementale de la foresterie qu’il a toujours essayé de concilier avec la production de matière ligneuse. Enfin, selon toutes les personnes qui l’ont côtoyé au fil des années, malgré l’importance de ses fonctions, Gérard Szaraz est toujours resté humble et accueillant, utilisant toujours bien davantage le «nous» plutôt que le «je». Par cette sélection, l’Ordre tient à souligner l’engagement et la contribution significative de M. Gérard Szaraz, à l’avancement et au rayonnement de la profession, mettant en valeur de grandes qualités personnelles et professionnelles.
Distinctions 2015
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions pour l’année 2015 lors du Banquet du président le 24 septembre, dans le cadre de son 94 e congrès annuel, à St-Alexis-des-Monts. C’est le président de l’Ordre, M. François Laliberté, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions « Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière », de « l’Ingénieur forestier de l’année » et de la « Médaille de l’Ordre ».
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à monsieur Normand Beaudoin, maire de Ville de La Tuque.
M. Beaudoin a effectué ses études en administration des affaires au Collège Bourget de Rigaud et à l’Université de Montréal.
Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs postes de gestionnaire dans l’industrie manufacturière et dans l’industrie forestière. Il a débuté sa carrière chez Popsicle à Toronto où il était responsable de la qualité, responsable des achats et contremaître de production de menus articles en bois. En 1971, il a participé à la mise sur pied d’une usine de fabrication d’articles en bois à Dolbeau. En 1973, l’usine fusionne avec Les Industries John Lewis et il devient vice-président aux ventes jusqu’en 1977, alors qu’il se rend à La Tuque pour y construire une usine de 250 employés et la rendre opérationnelle. En 1983, M. Beaudoin devient vice-président des ventes et opérations pour Les Industries John Lewis, au bureau chef de Montréal.
Après la vente de l’usine de La Tuque, monsieur Beaudoin revient s’installer à La Tuque, où il s’implique dans la communauté d’affaires de la région. Il devient membre du Conseil de développement de la Haute-Mauricie et de la Chambre de commerce du Haut-St-Maurice dont il en devient le président.

En 2009, M. Beaudoin est devenu maire de La Tuque et il a fait preuve d’une grande implication dans le développement des ressources naturelles. Il est un ardent défenseur du développement de la deuxième et troisième transformation des produits forestiers et de la filière des produits forestiers non ligneux. La Ville de La Tuque est partenaire dans le projet de mise en valeur de la biomasse forestière, ce qui a valu à la Ville le prix «Collaboration technologique» de l’Association pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec.
Nous sommes heureux de remettre à M. Beaudoin la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » afin de souligner son implication dans le développement du secteur forestier et son travail de promotion d’une foresterie durable et harmonisée.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
Cette année, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à monsieur Éric Bauce, ing.f., Ph.D.
En novembre dernier, un groupe de chercheurs, incluant M. Bauce, a publié une découverte majeure pour la protection des forêts, soit la découverte d’un gène de résistance à la tordeuse des bourgeons de l’épinette dans le génome de l’épinette blanche. Cette découverte signifie qu’on pourrait créer des peuplements d’épinettes blanches présentant une moins grande vulnérabilité à la tordeuse.

En mars dernier, M Bauce a reçu un doctorat honorifique en sciences et technologie de l’Université de Bordeaux afin de souligner sa contribution exceptionnelle à l’entomologie et son implication dans les campus durables. Le laboratoire d’entomologie de l’Université Laval dirigé par M. Bauce est le plus important centre de recherche sur l’alimentation des insectes en Amérique du Nord. M. Bauce a également un dossier de publications fort imposant : il est auteur ou coauteur de plus de 300 articles, dont près de 150 dans des journaux scientifiques avec comité de lecture
Malgré son emploi du temps très chargé en tant que vice-recteur exécutif et au développement de l’Université Laval, M. Bauce a maintenu ses activités d’enseignement et de recherche. Il continue donc de contribuer à la formation de la relève à notre profession.
C’est donc avec grand plaisir que l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec remet à M. Bauce la «Distinction d’ingénieur forestier de l’année» 2015.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur Daniel Archambault, ing.f.
M. Archambault a consacré l’ensemble de sa carrière à l’éducation forestière et à la promotion du milieu forestier. Il a travaillé à l’Association forestière du sud du Québec à partir de 1982. En 1987, il a occupé le poste de directeur général de l’Association, jusqu’à sa retraite en 2014.
Au cours de sa carrière, M. Archambault a organisé de nombreuses activités sur un vaste territoire comprenant quatre régions administratives : la Montérégie-Est, l’Estrie, le Centre-du-Québec et l’ouest de la Chaudière-Appalaches. Il a réussi à apporter des idées novatrices afin de perpétuer et d’accroître l’intérêt pour le milieu forestier. Pour ce faire, il a fait la promotion de la culture forestière, l’a développée en milieu scolaire et en a favorisé l’adhésion auprès des citoyens. Il a valorisé et encouragé l’utilisation durable du milieu forestier et du matériau bois, traité des enjeux forestiers en favorisant le réseautage, la cohésion et la concertation, soutenu la relève en valorisant les métiers de la forêt et du bois. Ainsi, fidèle à son engagement, il a agi régionalement pour rayonner nationalement. Il a véhiculé auprès de tous, les valeurs suivantes : leadership, développement durable, créativité, indépendance et engagement.

M. Archambault a toujours été un « leadeur naturel », une force tranquille qui lui a permis de positionner l’Association forestière du sud du Québec comme une source de référence sur la forêt méridionale. Malgré toutes les tempêtes qui ont affecté le secteur forestier, il a su garder le cap pour que les jeunes, le grand public et les propriétaires de lots boisés soient sensibilisés à l’importance d’une saine gestion de l’ensemble des ressources de la forêt. Que ce soit par l’organisation de congrès, de conférences, d’ateliers en classe ou en forêt, la distribution d’arbres ou par la publication d’ouvrages de référence ou du magazine Progrès Forestier, M. Archambault a toujours travaillé afin que le milieu forestier soit mieux connu et apprécié à sa juste valeur. De plus, il a su faire collaborer des intervenants de différents organismes reliés au milieu forestier afin que tous travaillent dans un même sens.
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec est heureux de souligner le dévouement de M. Archambault à l’éducation forestière en lui remettant la « Médaille de l’Ordre » 2015.
Distinctions 2014
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions pour l’année 2014 dans le cadre du 2e Forum franco-québécois Bois & Forêt qui se tenait du 22 au 25 septembre à Québec. C’est le président de l’Ordre, M. Denis Villeneuve, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions « Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinère », de « l’Ingénieur forestier de l’année » et de la « Médaille de l’Ordre ».
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à monsieur Yves Dessureault, ing.
M. Dessureault est détenteur d’un baccalauréat en génie industriel et est membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Il oeuvre actuellement à titre de directeur du développement industriel et de l’innovation ouverte au Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ).
Au fil de sa carrière, M. Dessureault a activement contribué à améliorer la manière dont les ingénieurs forestiers perçoivent et conçoivent les processus de transformation, de la forêt jusqu’aux usines. Il a mené plusieurs projets ayant grandement influencé le secteur de la transformation et même de l’aménagement forestier. C’est sous son leadership que le projet « bon bois, bonne usine, bon usage » a vu le jour et donné des résultats ayant depuis redéfini la gestion forestière collaborative. Il est également l’instigateur du développement du concept de centre de valorisation de la fibre (CVF), qui a une influence certaine sur la filière forestière. Il a également contribué à différents travaux de génie en transformation du bois, notamment « Boreal scan », l’analyseur-optimiseur d’écorçage, le classificateur de copeau et l’optimiseur-classeur pour bois de plancher. Ce sont toutes des innovations ayant prouvées leur capacité à améliorer la performance des usines de produits forestiers du Québec.

Enfin, il déploie actuellement de grands efforts pour mettre en place, en Mauricie, un projet innovateur qui permettrait une plus grande synergie entre les acteurs du secteur forestier. Son récent mémoire sur les façons d’améliorer le nouveau régime forestier a su attirer l’attention de façon positive de plusieurs acteurs du milieu.
M. Dessureault est également impliqué dans la protection, la démocratisation et la mise en valeur des milieux fauniques et halieutiques depuis plusieurs années, à travers la Fondation Guy Chevrette, dont il assume la vice-présidence.
La constance, l’imagination et l’énergie caractérisent l’implication bénéfique de M. Dessureault dans le domaine forestier. Sa générosité et sa propension au travail d’équipe a permis d’influencer significativement la profession d’ingénieur forestier. Pour toutes ces raisons, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec est heureux de remettre la distinction Gustave-Henri-Joly-de-Lotbinière à Monsieur Dessureault.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
Cette année, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à monsieur Vincent Barette, ing.f.
M. Barrette a su faire rayonner la profession d’ingénieur forestier, de par son professionnalisme, son ouverture d’esprit et son implication citoyenne dévouée depuis le tout début de sa carrière.
M. Barette fait preuve d’un engagement personnel profond, durable et généreux. Depuis toujours, il s’est impliqué socialement et professionnellement. Son dévouement l’a amené à créer un programme pédagogique très particulier dans l’érablière de l’école primaire du Grand-Boisé de Chelsea, en Outaouais. Par cette implication bénévole, il voulait favoriser l’implication directe des enfants de l’école à chacune des étapes de la fabrication du sirop d’érable. Son apport dans le succès de ce projet confirme la portée du rayonnement que peut avoir la profession d’ingénieur forestier quand elle est exercée par une personne porteuse d’une vision globale sur notre patrimoine forestier. Il s’agit d’un travail colossal, trop souvent solitaire, qui demande une abnégation de soi dont peu de gens sont capables.
Plus récemment, il s’est impliqué activement dans l’organisation du congrès annuel de l’Ordre, lors duquel il a eu l’audace de présenter en ouverture de congrès une vidéo qu’il a réfléchie, scénarisée et produite, montrant le défi nécessaire des professionnels de la foresterie de faire évoluer le discours et la pratique dans un contexte de gestion intégrée des ressources et de développement durable.

On dit de M. Barrette que c’est un homme remarquable, au dévouement sans bornes tant dans son implication communautaire que dans ses activités professionnelles. Selon ses pairs, la profession d’ingénieur forestier a gagné beaucoup de prestige dans la région de l’Outaouais, auprès d’un très large éventail de la population. Les enfants d’école, leurs parents et toute la communauté scolaire de la région, les intervenants riverains et utilisateurs des forêts qu’il aménage, les entrepreneurs forestiers ainsi que les industriels de la région reconnaissent la grande sincérité et le souci du travail bien fait dont fait preuve M. Barrette.
Pour son implication remarquable et reconnue, son dévouement à la pratique, son accompagnement des usagers, des jeunes, des confrères et le plaisir avec lequel il partage sa passion pour la forêt, M. Barrette mérite pleinement le titre d’ingénieur forestier de l’année 2014.
Vous pouvez consulter un reportage sur le projet de l’érablière de l’école primaire du Grand-Boisé de Chelsea à l’adresse suivante : http://youtu.be/qUcfcxZGm6Y
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à titre posthume pour rendre hommage à un grand homme du monde forestier, monsieur Magella Morasse, ing.f., qui nous a quitté en décembre dernier.
Nul doute que nombreux sont ceux et celles qui ont connu, de près ou de loin, Magella Morasse. Son implication dans sa profession et la vision dont il en avait ont laissé des traces marquantes. La forêt était avant tout un milieu de vie pour M. Morasse. Il a grandi dans une famille où la forêt était au cœur des activités de subsistance. Son père, charbonnier à temps partiel et bûcheron le reste du temps, lui a certainement inspiré son choix de carrière en foresterie.
On se souvient de M. Morasse comme d’un ingénieur forestier avant-gardiste. Il a fait ses débuts en 1971 dans la fonction publique fédérale avant d’être recruté, pendant la majeure partie de sa carrière, dans la fonction publique provinciale. À une époque où l’on ne l’envisageait pas encore, M. Morasse s’intéressait déjà à l’intégration des préoccupations fauniques dans la gestion forestière. On peut donc admettre qu’il fut l’un des pionniers en matière de gestion intégrée des ressources. Selon M. Morasse, un aménagement forestier adéquat devait prendre en compte le milieu forestier dans sa globalité. De plus, dans les années 70, il participa aux premiers inventaires fauniques québécois gérés par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Il contribua, entre autres, à mettre en œuvre une réglementation pour contrôler le prélèvement faunique. Aujourd’hui, des milliers de chasseurs et de pêcheurs bénéficient toujours de ces mesures implantées, il y a maintenant plus de 30 ans.
Il resta à l’emploi du gouvernement jusqu’en 1991 où il fut élu à la présidence de l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec. De 1991 à 1998, M. Morasse s’est distingué dans ses fonctions de président, notamment par sa volonté de faire rayonner la profession d’ingénieur forestier au Québec. Il s’était donné la mission de prioriser la relève et le développement de sa profession. De plus, la politique forestière lui tenait à cœur et il a profité de son passage à l’OIFQ pour positionner l’ingénieur forestier et son rôle dans un contexte forestier rempli d’enjeux. Pendant son mandat à l’OIFQ et pendant toute sa carrière, M. Morasse a travaillé pour assurer le bien-être de ce qu’il considérait être la plus grande richesse du Québec : l’écosystème forestier.

M. Morasse prit sa retraite du ministère des Ressources naturelles et de la Faune en 2008, mais loin de lui l’idée de se retirer complètement. Jusqu’à la fin, il continua d’œuvrer dans le domaine forestier à titre de consultant, entre autres, pour la MRC de Portneuf où sa mission fut de revitaliser le milieu forestier, mission qu’il accomplit avec brio. M. Morasse était un homme engagé dans son milieu tel que l’indique son implication dans de nombreuses organisations, pensons notamment à Solidarité rurale, l’Association forestière des deux rives, le CRIQ, Rexforêt et j’en passe. M. Morasse était passionné par sa profession et par la forêt. Il a d’ailleurs transmis cette passion à deux de ses enfants qui suivent maintenant ses traces.
Ceux et celles qui l’ont connu savent que M. Morasse avait une prestance hors du commun et une joie de vivre contagieuse. C’est un collègue incroyable que nous avons perdu et le travail qu’il a accompli tout au long de sa carrière nous rappelle que ses convictions et sa vision ont permis de faire avancer la profession.
C’est donc avec honneur que nous remettons la médaille de l’Ordre des ingénieurs forestiers à monsieur Magella Morasse afin de souligner sa carrière exceptionnelle, sa vision avant-gardiste du secteur forestier et sa passion envers sa profession. Les enfants de M. Morasse ainsi que sa conjointe étaient présents pour recevoir la médaille.
Distinctions 2013
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions pour l’année 2013 lors du Banquet du président, le 11 septembre en soirée, dans le cadre de son 92e congrès annuel, qui se tenait à Gatineau. C’est le président de l’Ordre, M. Denis Villeneuve, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions « Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinère », de « l’Ingénieur forestier de l’année » et de la « Médaille de l’Ordre ».
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à monsieur Pierre-Maurice Gagnon.
Monsieur Gagnon a passé une grande partie de sa vie à travailler au développement du secteur forestier, autant à l’échelle locale, régionale que provinciale. Monsieur Gagnon est actuellement le président de la Fédération des producteurs forestiers du Québec. Fils d’agriculteur, propriétaire forestier et figure connue du monde forestier québécois, on dit de M. Gagnon qu’il personnifie bien le propriétaire forestier vaillant et fier!
M. Gagnon a participé activement à la mise en place des organismes de gestion en commun de la région du Saguenay – Lac-St-Jean, puis a été impliqué, grâce au leadership qu’il exerçait au sein de son syndicat de producteurs de bois, dans des projets d’envergure comme la construction de l’usine de panneaux OSB de Chambord et l’usine de MDF de La Baie. Il a aussi milité en faveur d’une plus grande implication des producteurs de la région dans la recherche forestière par le biais du Consortium de recherche sur la forêt boréale de l’Université du Québec à Chicoutimi.
À l’échelle provinciale, M. Gagnon a contribué à plusieurs dossiers d’importance pour les producteurs forestiers du Québec, notamment, le renouvellement du partenariat en forêt privée, le Sommet sur l’avenir du secteur forestier et l’application du principe de résidualité. Mais c’est surtout par son talent de modérateur et de rassembleur qui lui a permis de renouveler le leadership de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, qu’il a le plus contribué à l’avancement de la cause des propriétaires forestiers dans l’ensemble du Québec.

M. Gagnon est un véritable passionné de la forêt. Il côtoie quotidiennement des ingénieurs forestiers et il a su mériter leur respect. Son langage coloré à mettre en contexte les préoccupations des propriétaires de boisés privés, laisse une marque indélébile, tant au sein des nombreux comités auxquels il a participé (et participe encore), qu’auprès des ministres et hauts fonctionnaires qu’il a rencontrés pendant ces nombreuses années.
C’est donc avec grand plaisir que l’Ordre remet à Monsieur Pierre-Maurice Gagnon la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » 2013.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
Cette année, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à monsieur Luc LeBel, ing.f., Ph.D.
M. LeBel est titulaire d’un baccalauréat en opérations forestières de l’Université Laval, de deux maîtrises de l’Institut polytechnique de l’Université d’État de Virginie, l’une en opérations forestières et l’autre en administration, en plus d’un doctorat en opérations forestières de cette même université américaine.
Monsieur Lebel s’est distingué à plusieurs égards au cours des vingt-quatre derniers mois. En particulier, dans le domaine de la recherche interdisciplinaire. Depuis son ascension à la direction du Consortium de recherche FORAC en 2011, M. LeBel travaille sans répit pour assurer un second renouvellement du financement de celui-ci, une tâche qu’il vient tout juste de mener à bien, en juin 2013.
L’obtention d’un second renouvellement de financement en partenariat avec le Conseil de la recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) est un exploit en soi, et représente une première dans l’histoire de l’Université Laval. Ce succès serait en grande partie attribuable aux efforts notables de mobilisation et de leadership de M. LeBel.
L’excellence de la recherche de M. LeBel et de ses collègues au Consortium de recherche FORAC a été reconnue récemment par le CRSNG, qui leur a octroyé le prix Brockhouse. Ce prestigieux prix est décerné annuellement à une équipe canadienne pour l’excellence de ses recherches interdisciplinaires en sciences naturelles et en génie.

Outre son ascension à la direction du FORAC, le renouvellement du financement de celui-ci, et l’attribution du prix Brockhouse, l’Ordre reconnaît l’engagement de M. LeBel envers la relève québécoise en génie forestier. À titre de directeur du programme coopératif en opérations forestières à l’Université Laval, le professeur LeBel a été l’instigateur de nombreuses améliorations dans la formation des ingénieurs forestiers dans le programme coopératif en Opérations forestières.
M. LeBel cumule un faisceau de compétences qu’il utilise pour faire progresser la science et la connaissance et pour mobiliser de vastes réseaux au Québec, au Canada et dans le reste du monde pour faire travailler ensemble de nombreuses organisations.
Pour toutes ces raisons et ses nombreux talents, les membres du Conseil d’administration de l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec croient que M. LeBel incarne toute la grandeur de la profession d’ingénieur forestier et est un digne récipiendaire de la Distinction d’ « Ingénieur forestier de l’année » 2013.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à Madame Francine Dorion, ing.f.
Diplômée en génie forestier de la Faculté de foresterie et de géomatique de l’Université Laval en 1980 et détentrice d’une maîtrise en gestion de projet de l’Université du Québec à Chicoutimi, Mme Dorion a monté l’échelle hiérarchique de la société Abitibi-Consolidated (maintenant Produits forestiers Résolu) au cours de ses 26 années de carrière au sein de cette entreprise.
Elle occupa différents postes dont : forestier divisionnaire, chef forestier puis directrice Gestion durable des forêts, vice-présidente Forêt et environnement et finalement vice-présidente Environnement et technologie. Depuis 2007, elle participe activement à la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie.
Tout au long de sa carrière, Madame Dorion a contribué grandement à la reconnaissance de la profession d’ingénieur forestier par son implication et son dynamisme. On dit de Mme Dorion qu’elle est une rassembleuse dans l’âme. Son influence s’étend aussi bien à l’échelle régionale, provinciale, pancanadienne, qu’aux États-Unis et à l’international. Mme Dorion a su motiver et rassembler collègues, partenaires et intervenants de différents horizons du secteur forestier, et ce, tout au long de sa carrière.
De 1997 à 2002, Mme Dorion a exercé une grande influence sur les priorités de recherche du secteur forestier canadien. Son implication et sa persévérance ont mené à la création de FPInnovations qui est aujourd’hui, l’un des plus grands centres privés au monde de recherche sur la forêt.

Ses réalisations se sont toujours articulées autour du désir d’amélioration que ce soit les pratiques sylvicoles, la recherche de consensus auprès des intervenants, ou le positionnement de l’industrie forestière sur les marchés internationaux.
Non seulement, elle a été un modèle pour ses collègues mais aussi une inspiration pour les forestiers en devenir. Même à la retraite, elle continue d’être le mentor de quelques jeunes femmes de la profession. De par sa nature généreuse, Mme Dorion a su, tout au long de sa carrière, partager ses connaissances avec les autres, ce qui lui a permis de bâtir des ponts avec une multitude de professionnels et d’intervenants du secteur forestier.
Ses réalisations professionnelles hors du commun, jumelées à ses grandes qualités personnelles, font de Mme Dorion la candidate par excellence pour recevoir la Médaille de l’Ordre 2013.
Distinctions 2012
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions pour l’année 2012 dans le cadre du Banquet de son 91econgrès annuel, lequel se tient au Loews, Le Concorde de Québec. Le président de l’Ordre, M. Denis Villeneuve, ing.f., a procédé à la remise de ces distinctions en présence de plus de 300 congressistes venus de toutes les provinces canadiennes.
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à madame Katherine Court.
Même si elle occupe maintenant un poste à la haute direction de Produits forestiers TEMREX, Mme Court a passé sa vie en forêt. Garde forestier de formation, elle obtient, dès sa sortie de l’école, son permis de mesureur de bois et passe les années 80 en forêt, à évaluer et mesurer les volumes coupés. Ses employeurs de l’époque remarquent vite ses qualités décisionnelles ainsi que sa rigueur et sa droiture au travail.
Lorsqu’elle n’est pas en forêt à mesurer, elle occupe son temps en participant à la cartographie, à la planification de travaux commerciaux et non-commerciaux et aide à la réalisation, sous l’égide d’ingénieurs forestiers, des plans d’aménagement forestier.
Très versatile, elle a porté durant sa carrière autant le chapeau blanc que le chapeau de couleur du travailleur et peut jouer du verbe autant que de la scie mécanique, comme à l’époque où elle était mesureur.

Ayant acquis une notoriété importante dans la région de la Gaspésie et même dans le Québec en général, elle se sert de l’influence qu’elle a méritée grâce à sa franchise directe, sa résilience, sa logique, son dynamisme, son ouverture d’esprit, son leadership et son efficacité, à l’amélioration de la cause forestière.
Ces nombreuses années à harmoniser et à concilier les préoccupations des forestiers et des non-forestiers, des employés et des employeurs, des officiels du MRNF et des bénéficiaires de contrats en forêt publique, l’exemple exceptionnel de réussite par une femme dans un milieu majoritairement masculin dont elle est la preuve vivante, ses réalisations qui ont sculpté le territoire gaspésien, sa recherche d’amélioration continue et de promotion du changement ainsi que ses années dévouées à des entreprises œuvrant en foresterie, font de Mme Katherine Court une excellente récipiendaire de la distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière 2012.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
Cette année, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à une équipe d’ingénieurs forestiers, messieurs :
Jean-Pierre Gagné, ing.f.
Jacques J. Tremblay, ing.f.
Simon Vézeau, ing.f., M.Sc.
La candidature de ces ingénieurs forestiers au titre d’« Ingénieur forestier de l’année » a été retenue afin de souligner leur apport, à l’intérieur de leur champ d’expertise respectif, à l’évaluation du potentiel d’intégration et à l’expérimentation de la technologie LIDAR dans un contexte de planification opérationnelle en forêt boréale.
Ce projet a vu le jour sur une unité d’aménagement située dans la Réserve faunique des Laurentides. Pour nos trois ingénieurs forestiers, il devenait impératif d’obtenir des données forestières beaucoup plus détaillées et précises, notamment concernant l’information sur la structure des peuplements, information à la base du diagnostic sylvicole écosystémique.
C’est alors que l’ingénieur forestier Jean-Pierre Gagné, directeur de Scieries Leduc, a fait appel à son confrère, M. Simon Vézeau, directeur de projet chez AECOM consultants, afin de lui proposer une solution à ses problématiques. Après avoir décidé d’expérimenter la technologie LIDAR, ils font appel à l’ingénieur forestier Jacques J. Tremblay, alors Chef de l’unité de gestion de Portneuf-Laurentides au MRNF, pour lancer le projet pilote sur le territoire.
C’est ainsi qu’a débuté un des projets les plus novateurs depuis l’avènement de la géomatique. Les résultats sont tels que l’on peut facilement parler de révolution technologique pour le domaine forestier. L’information obtenue à partir de celle-ci est si précise qu’elle change complètement les façons de faire établies depuis de nombreuses années. Le LIDAR offre l’avantage de donner une information détaillée sur le couvert forestier, mais également sur la topographie du terrain, ce qui constitue un outil hautement performant pour optimiser la planification des interventions.
Un mot sur chacun d’entre eux…
Jean-Pierre Gagné, ing.f.
M. Gagné est celui qui a fait naître la problématique. La rigueur professionnelle de M. Gagnél’aura conduit à exiger ni plus ni moins que la pleine connaissance de tous les éléments biophysiques de son territoire d’approvisionnement à un niveau de détail jamais vu auparavant (échelle de l’arbre inliiduel). Dès le début et tout au long du projet, il a donné son appui constant au projet et à l’équipe multidisciplinaire en place, tout en laissant la pleine latitude aux professionnels impliqués pour mener à terme le projet et obtenir les résultats attendus.
Simon Vézeau, ing.f.
M. Vézeau est celui qui a eu l’idée d’utiliser la technologie LIDAR à des fins de planification opérationnelle. Il a conçu le projet en adressant différentes problématiques spécifiques de la planification opérationnelle au moyen de produits et d’analyses dérivées du LIDAR. À titre de directeur de projet, il a su s’adjoindre à une équipe multidisciplinaire; des professionnels de la géomatique et de la télédétection ainsi que des ingénieurs et des techniciens forestiers spécialisés dans les opérations forestières, dans la cartographie et dans la dendrométrie. Au total plus de 15 personnes ont été impliquées dans le projet dont le travail fut planifié, coordonné et dirigé par M. Vézeau.
Jacques J. Tremblay, ing.f.
M. Tremblay est l’autorité décisionnelle régio
nale qui a donné son aval au projet. Il a saisi le plein potentiel de la technologie pour la planification opérationnelle dès les premières discussions et la première ébauche du projet. Il a su faire cheminer le projet au sein du MRNF afin d’obtenir l’aval des autorités nationales pour aller de l’avant.
Monsieur Tremblay a joué un rôle déterminant dans la diffusion des résultats, en organisant de nombreuses présentations aux différents groupes de travail qui interviennent au niveau de la planification opérationnelle. Il a aussi supporté plusieurs visites terrain qui ont permis à plusieurs ingénieurs forestiers de constater de visu la justesse de cette nouvelle technologie.
L’innovation et la synergie professionnelle de ces trois ingénieurs forestiers sont un exemple inspirant démontrant la force du travail d’équipe pour arriver à des réalisations qui auront un impact majeur sur la pratique du génie forestier au Québec.
L’Ordre est heureux de souligner ainsi la vision et le travail magistral de ces trois partenaires en leur décernant le titre d’ingénieur forestier de l’année 2012.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur Roger A. Lachance, ing.f.
M. Lachance a gradué de la Faculté de foresterie et de géomatique de l’Université Laval en 1954. Ce fût alors le début d’une riche et imposante carrière de 57 ans, majoritairement passée dans des postes de haute direction. Son parcours est peu commun pour un ingénieur forestier. En effet, toujours à l’affût de nouveaux défis et ayant une soif intarissable de dépassement de soi, M. Lachance a su continuellement élargir son champ de compétences en se démarquant dans des domaines autres que celui de forestier.
À sa sortie de la Faculté, il œuvre toutefois pour la Consolidated Bathurst, pendant 13 ans, à différents postes de gérance de l’exploitation forestière. M. Lachance se découvre alors une passion pour l’amélioration des opérations et de l’efficience de la chaîne de production. L’arrivée de la mécanisation des opérations forestières devient également une source de motivation profonde à faire plus et mieux.
C’est cette passion qui le pousse à accepter ensuite le poste de vice-président, ingénierie et développement chez Timberjack Machines Limited, à l’usine principale de Woodstock, en Ontario. Il y développe une connaissance avancée de l’ingénierie associée aux équipements forestiers. Ces années de service chez Timberjack le dirige alors vers les Industries Tanguay, en 1974. Deux ans plus tard, il devient président-directeur général de cette entreprise de conception et de fabrication d’équipements forestiers.
C’est en 1978 qu’il passe chez Bombardier, à titre de président-directeur général de la division industrielle, à Valcourt. À cette époque, cette division comptait 400 employés et fabriquait une gamme de produits et de machineries diverses, dont des tracteurs à chenilles.
En 1981, il revient au domaine forestier, à la Société d’état Rexfor. Son passage chez Rexfor est marqué par de belles réalisations, encore une fois trop nombreuses à énumérer.

Toujours avec cette soif de défis, il accepte ensuite un poste chez Groupe Béton Provincial, à titre de directeur général des opérations. Sous sa direction, l’entreprise construisit une nouvelle usine, élargit la ligne de produits en plus de développer de nouveaux procédés de fabrication et automatisa la ligne de production.
En 1993, il accepte de mettre ses compétences au service des Nations autochtones Cris et Atikamekw sur des projets de développement. Il y restera 18 ans !
Tout au long de sa riche carrière, M. Lachance a fait preuve d’une rigueur et d’un professionnalisme peu communs, animé par un sens profond d’éthique et de loyauté, valeurs qui l’ont guidé tout au long de sa vie personnelle et professionnelle.
M. Lachance a su démontrer que des ingénieurs forestiers de talent peuvent accéder à des postes de haut niveau, quelqu’en soit le domaine. Durant toutes ces années, il a toujours été fier d’être ingénieur forestier et de faire la promotion de sa profession. Ses nombreuses réussites et son engagement comme ingénieur forestier tout au long de sa carrière (qui vient tout juste de se terminer à l’âge honorable de 81 ans), font de lui, un récipiendaire de grande qualité pour recevoir la Médaille de l’Ordre 2012.
Distinctions 2011
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions pour l’année 2011 dans le cadre du Banquet de son 90econgrès annuel, lequel se tenait à Ville de Saguenay. Le président de l’Ordre, M. Denis Villeneuve, ing.f., a procédé à la remise de ces distinctions en présence de près de 150 congressistes.
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
En 2011, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à monsieur Pierre Lefebvre.
Natif de Grand-Mère, M. Lefebvre est d’abord diplômé en chimie industrielle de l’Institut de technologie de Shawinigan, ce qui lui a permis d’œuvrer au Centre de recherche en pâtes et papiers de Grand-Mère le temps d’une année. Il prend ensuite le tournant de l’enseignement, où il découvre une étonnante passion.
Lorsqu’épuisé, il se rend au camp qu’il a acheté, il y a maintenant plus de 25 ans. Étant situé dans la zone d’exploitation contrôlée (ZEC) Kiskissink, en Haute-Mauricie, la localisation de son chalet représente le premier maillon d’une longue chaîne d’implications. Il devient ensuite président de la ZEC, puis président de l’Association régionale des gestionnaires de ZECs de la Mauricie et enfin administrateur de la Fédération québécoise des gestionnaires de ZECs du Québec. C’est cette dernière charge qui permet à M. Lefebvre d’avoir un rayonnement dans toute la province et un grand respect de ses pairs.

On dit de M. Lefebvre qu’il sait donner sans compter, se dépenser sans attendre de récompense autre que celle d’obtenir, pour l’ensemble des utilisateurs, un consensus sur les mesures à prendre pour que l’harmonie règne au sein de la communauté des utilisateurs du milieu forestier. Dès le début de son implication dans les rencontres de gestion intégrée des ressources, il a considéré l’ensemble des responsables des dossiers d’harmonisation comme des partenaires et non des adversaires. Selon plusieurs, c’est ce qui lui permet d’obtenir beaucoup de succès dans tous les dossiers dans lesquels il s’implique.
M. Lefebvre côtoie quotidiennement des ingénieurs forestiers et il a su mériter leur respect. Son langage coloré à mettre en contexte les préoccupations des gestionnaires fauniques, laisse une marque indélébile, tant au sein des nombreux comités auxquels il a participé, qu’auprès des ministres qu’il a rencontrés pendant ces nombreuses années afin de faire valoir l’importance de s’entendre et de créer des liens de confiance avec les partenaires du milieu forestier.
C’est donc avec grand plaisir que l’Ordre remet à Monsieur Pierre Lefebvre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » 2011.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
En 2011, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à monsieur André Gravel, ing.f.
La candidature de cet ingénieur forestier au titre d’« Ingénieur forestier de l’année » a été retenue en reconnaissance de sa contribution hors du commun à la promotion du milieu forestier et de la profession d’ingénieur forestier auprès des jeunes de la région de l’Estrie, par la mise en place du projet « planter de l’air pur ».
Ce projet, initié en 2009 afin de financer un voyage scolaire en plantant des arbres, a connu un véritable essor. D’une dizaine de jeunes en 2009, c’est près de 80 jeunes du 3e et 4e secondaire du programme de Santé Globale de l’école du Triolet de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke qui ont planté plus de 15 000 arbres sur différents sites de la région de l’Estrie, en partenariat avec de nombreux organismes régionaux, en 2009.
Depuis 3 ans, M. Gravel a déployé une grande énergie et une volonté inébranlable pour mener à bien son projet annuellement. On dit de lui qu’il fait preuve d’une grande détermination et d’une belle passion pour s’assurer non seulement de la réussite de ses initiatives mais aussi pour en stimuler la continuité. Selon certains, qui l’ont vu s’investir dans son projet avec les jeunes, il fallait un brin de folie pour y mettre autant d’énergie ! Mais en plus de permettre aux jeunes de mieux comprendre l’importance de la forêt dans leur vie et leur environnement, il leur a fait découvrir les valeurs entrepreneuriales, le travail d’équipe et la persévérance.

Le projet de monsieur Gravel lui a valu le Mérite Estrien « catégorie jeunesse » en 2010 décerné par le journal La Tribune et le titre de « Bénévole de l’année » lors du gala 2011 des bénévoles de la Commission scolaire de Sherbrooke. Mais cela n’est rien en comparaison de l’impact qu’a eu cet ingénieur forestier à l’emploi de Domtar, sur des centaines de jeunes de la région de l’Estrie.
M. Gravel est reconnu comme étant une personne entière, passionnée, déterminée et très consciencieuse dans son travail. L’Ordre considère que son implication bénévole, à même ses vacances et ses temps libres personnels, dans ce projet rassembleur auprès des jeunes, fait rayonner de façon significative la profession d’ingénieur forestier. Son engagement auprès des jeunes, porté par de profondes convictions, est rassembleur et porteur d’avenir pour la relève et fait de monsieur André Gravel le candidat par excellence pour recevoir le titre d’ingénieur forestier de l’année 2011.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
En 2011, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur Luc Bouthillier, ing.f., Ph.D.
Diplômé en foresterie de l’Université Laval en 1978 et titulaire d’une maîtrise en politique forestière en 1985 et d’un doctorat en économie forestière en 1991, Luc Bouthillier est probablement un des ingénieurs forestiers le plus connu dans la profession, tant au Québec, qu’ailleurs au Canada. Sa contribution à la profession est non seulement remarquable par la nature même de ses activités, mais aussi par la diversité des domaines où on retrouve ses contributions à titre de professeur, de chercheur et d’ingénieur forestier engagé.
Une caractéristique impressionnante de la carrière de M. Bouthillier est la constance de son engagement tant dans l’enseignement et la vulgarisation, que dans la recherche et dans des activités professionnelles connexes. Son curriculum vitae témoigne de son parcours d’enseignant, mais bien peu de son implication dans les activités de la Faculté comme son support soutenu aux activités étudiantes. Ce curriculum vitae ne peut non plus exprimer la passion de M. Bouthillier pour l’enseignement de la foresterie. Autant de cours qui ont permis à M. Bouthillier de partager sa vision d’une profession d’ingénieur forestier rigoureuse, ouverte sur le monde et ancrée dans la réalité des milieux dans lesquels elle évolue.
Sa contribution à la formation d’étudiants de 2e et de 3e cycle est également remarquable car il a été et demeure, un leader dans le développement du champ de recherche qui se situe à l’interface de la foresterie et des sciences sociales. Comme directeur et co-directeur de thèse, il a souvent décelé, chez les étudiants, des capacités qu’ils avaient à peine soupçonnées eux-mêmes et il a su les accompagner de manière à faire éclore ces talents.

L’Ordre désire également souligner la contribution majeure de monsieur Bouthillier à la vulgarisation de ses travaux et des enjeux forestiers auprès du public en général. Depuis de nombreuses années, il commente l’actualité québécoise et canadienne et ce, tant dans des médias ciblant des audiences de professionnels que le public en général. Cela est sans compter les nombreuses présentations faites à titre d’invité tant dans le milieu académique que pour une vaste gamme d’organisations bref, une implication exceptionnelle et soutenue, alimentée par une passion contagieuse.
En lui remettant cette distinction, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec désire souligner, à sa pleine valeur, la contribution de monsieur Luc Bouthillier au rayonnement et à l’avancement de la profession d’ingénieur forestier. Une contribution qui s’inscrit dans la continuité d’une tradition humaniste de la foresterie selon laquelle « On ne fait pas de la foresterie pour les arbres, mais pour les hommes ».
Prix de l’Ordre 2011
Le « Prix de l’Ordre 2011 » a été remis à monsieur Vincent Chamberland, étudiant en quatrième année à la Faculté de foresterie et de géomatique de l’Université Laval.
M. Chamberland s’est vu remettre une bourse au montant de 1 000 $ en raison de sa grande implication dans la vie étudiante et associative, jumelée à l’excellence de son dossier académique.

Distinctions 2010
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions pour l’année 2010 lors du Banquet du président, dans le cadre de son 89e congrès annuel, lequel s’est tenu du 22 au 24 septembre 2010, à l’Université Laval. C’est le président de l’Ordre, M. Denis Villeneuve, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions « Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière », de « l’Ingénieur forestier de l’année » et de la « Médaille de l’Ordre ».
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à monsieur : Gilles Lavoie.
M. Lavoie détient un baccalauréat en biologie et une maîtrise en urbanisme de l’Université de Montréal. Employé du gouvernement du Québec depuis 1984, il dirige présentement le Service des orientations et des affaires législatives de Forêt Québec. Il est conseiller émérite en politiques forestières et, à ce titre, il coordonne la mise en œuvre des changements législatifs requis pour rénover ou mettre à jour le régime forestier, s’assure de l’application de la Politique de consultation sur les orientations du Québec en matière de gestion et mise en valeur du milieu forestier et élabore les stratégies pour répondre aux revendications territoriales globales des communautés autochtones dans le cadre de la négociation de traités. Il est la référence à Forêt Québec pour tout ce qui a trait à la législation forestière.
Depuis son entrée en fonction au ministère des Ressources naturelles et de la Faune, M. Lavoie présente un bilan impressionnant :
Il a mené les consultations nécessaires à l’élaboration du contenu législatif du régime forestier de forêt privée, découlant du sommet de 1995. Cette modification à la Loi sur les forêts a permis, entre autres, la création des agences de mise en valeur des forêts privées.
En 2001, il conduit une importante mise à jour du régime forestier. La Loi est modifiée conformément aux attentes exprimées par la population, soit davantage de territoires protégés, des forêts anciennes conservées et des patrons de coupes socialement acceptables.
En matière de foresterie autochtone, son travail est reconnu et apprécié, autant des négociateurs gouvernementaux que des représentants des Premières Nations.
Après trois années de travail acharné, la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier a été sanctionnée le 1er avril 2010. Bien entendu, une réalisation de cette envergure n’est pas l’affaire d’une seule personne, mais Gilles Lavoie a été impliqué à toutes les étapes du projet et y a joué un rôle clé.
En plus d’avoir contribué à jeter les bases du projet de refonte du régime forestier, il était aussi chargé de rédiger les documents de support, d’organiser les consultations et de superviser la préparation des changements législatifs nécessaires à ce projet.
M. Gilles Lavoie côtoie quotidiennement des ingénieurs forestiers et il a su mériter leur respect, tant par ses réalisations que par son intégrité, sa rigueur et sa compétence. Depuis 1987, il a été impliqué dans tous les projets de loi, politiques et règlements qui ont façonné la foresterie québécoise.
L’adoption d’un nouveau régime forestier est un événement important et il est heureux que les Québécois aient pu compter sur la contribution de M. Lavoie pour mener à bien ce projet de société.
C’est donc avec grand plaisir que l’Ordre remet à Monsieur Gilles Lavoie la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » 2010.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
Cette année, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à monsieur : Marc Leblanc, ing.f.
La candidature de cet ingénieur forestier au titre d’« Ingénieur forestier de l’année » a été retenue en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la réussite du projet pilote de développement d’une approche d’aménagement écosystémique dans la réserve faunique des Laurentides.
Véritable tour de force, ce projet avait pour défi de réunir toutes les parties prenantes impliquées dans la gestion forestière du territoire de la réserve faunique des Laurentides, de s’entendre sur les principaux enjeux d’aménagement et de convenir des grands axes de solutions que l’aménagement écosystémique peut offrir en réponse aux défis que pose l’aménagement durable des forêts.
Le fait que ces gens aient réussi à s’entendre malgré leur position parfois divergente en début de processus, apporte un éclairage nouveau et sera d’une grande utilité lors de la mise en place des tables de concertation dans le cadre des prochains plans d’aménagement forestier (PAFI) en préparation.
Le consensus résulte d’un long travail de concertation au sein duquel Monsieur Leblanc a joué un rôle prépondérant. Il a su mener son travail de coordination et de soutien scientifique et technique avec grande habilité, diplomatie et rigueur, en favorisant un climat d’écoute, de respect et de confiance entre les partenaires. Ses qualités ne sont pas étrangères au succès de cette démarche participative.
Par son travail exceptionnel tout au long de la conduite de ce projet pilote, Monsieur Leblanc a pu faire la preuve que notre profession sait et saura relever le défi de répondre à des attentes de plus en plus complexes en matière d’aménagement forestier.
Marc Leblanc a fait preuve d’innovation et d’ouverture d’esprit pour mener à terme son mandat. Cet engagement, porté par de profondes convictions, est rassembleur et porteur d’avenir pour la foresterie québécoise. Pour toutes ces raisons, l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec reconnaît la valeur du travail accompli et est heureux de souligner ainsi la passion et les qualités professionnelles et personnelles de cet ingénieur forestier en lui décernant le titre d’Ingénieur forestier de l’année 2010.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
Cette année, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur : André P. Plamondon, ing.f., Ph.D.
Monsieur Plamondon a obtenu son baccalauréat en génie forestier de la Faculté de foresterie et de géodésie de l’Université Laval en 1968. Quatre ans plus tard, il obtient son doctorat en hydrologie de l’Université de la Colombie-Britannique.
C’est à partir de ce moment que M. Plamondon se joint au corps professoral de la Faculté de foresterie et de géodésie de l’Université Laval. Il y a d’ailleurs connu une carrière remarquable de par son intensité et sa portée. Cette carrière a été tout particulièrement caractérisée par une contribution incontournable aux enjeux d’aménagement forestier au Québec en lien avec l’hydrologie, une contribution prolifique en foresterie internationale, en plus de la formation de milliers d’étudiants en foresterie.
On dit d’André Plamondon qu’il est l’un des grands gentlemen de la foresterie. Combinant force de caractère, charisme et manière douce, il a contribué à créer, dans le monde forestier, les consensus facilitant l’adoption de règlements visant à protéger la ressource eau. Il est le grand instigateur des fondements scientifiques et de la promotion de l’aménagement des bassins versants forestiers et des milieux riverains au Québec. Monsieur Plamondon n’est certes pas étranger au fait que les normes d’interventions en milieu forestier du Québec comptent parmi les meilleures en Amérique du Nord en matière de protection de l’eau.
Pour juger du rayonnement de ses résultats de recherche, il faut également mentionner que la renommée de Monsieur Plamondon a traversé les frontières, ce qui lui a permis d’exporter ses connaissances vers divers pays d’Amérique du Sud et d’Afrique du Nord. Sa contribution à la communauté scientifique est importante et est jalonnée de publications clés qui sont encore citées par de nombreux hydrologistes et praticiens forestiers.
Bien que son œuvre soit importante, impressionnante et de qualité, tous s’entendent pour dire que ce qui lui donne une valeur exceptionnelle, ce sont les qualités humaines de l’homme : son accessibilité, son charisme, sa passion et sa capacité à la transmettre, sa disponibilité pour tous ses étudiants, sa volonté de partager et vulgariser son savoir afin de le rendre accessible à tous a grandement contribué à enrichir notre savoir collectif, nécessaire à l’adaptation de nos actions à notre environnement.
Monsieur Plamondon a fait école. Il a créé une approche inédite et novatrice en hydrologie appliquée à la foresterie; il s’est distingué de la masse des hydrologues qui étudient le sujet dans le contexte de la forêt en centrant plutôt la forêt comme partie fondamentale du bassin versant. Il a su dispenser cette façon de voir non seulement au Québec et au Canada, mais partout à travers le monde où son approche est maintenant utilisée abondamment. Monsieur Plamondon a toujours porté très haut l’étendard de l’ingénieur forestier qui maîtrise le fonctionnement de la forêt jusqu’à la moindre goutte d’eau.
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec est très fier de compter dans ses rangs, un ingénieur forestier d’une telle envergure et c’est avec honneur qu’il décerne à monsieur André P. Plamondon la « Médaille de l’Ordre » 2010.
Distinctions 2009
L’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a décerné ses distinctions pour l’année 2009 lors du Banquet du président, dans le cadre de son 88e congrès annuel, lequel s’est tenu du 23 au 25 septembre, au Centre des congrès de Rimouski, à Rimouski. C’est le président de l’Ordre, M. Denis Villeneuve, ing.f., qui a procédé à la remise des distinctions « Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière », de « l’Ingénieur forestier de l’année » et de la « Médaille de l’Ordre ».
Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière
La « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » est remise à une personne extérieure à la profession dont les actions auront fait progresser la cause forestière et contribué à l’avancement et au rayonnement de la profession.
En 2009, l’Ordre a choisi de remettre la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » à monsieur : Damien Côté, B.Sc., M.Sc.
M. Damien Côté est biologiste de formation. Il oeuvre au ministère des Ressources naturelles et de la Faune depuis 1982, principalement dans la région du Saguenay – Lac-St-Jean. Désireux d’en savoir davantage sur la forêt, il retourne sur les bancs d’école et complète une maîtrise en Ressources renouvelables de l’Université du Québec à Chicoutimi en 2004. Ses travaux de maîtrise ont porté sur la remise en production des landes forestières. Ceux-ci servent aujourd’hui de référence lorsqu’on parle de régression de forêts d’épinettes noires fermées et de maintien de la biodiversité associée à la forêt boréale.
M. Côté se distingue par sa participation dans tous les domaines reliés à la foresterie pour lesquels on requiert ses services et ses avis. On dit de M. Côté qu’il représente une référence pour tous les grands dossiers forestiers d’actualité, tant auprès de son employeur qu’auprès des organismes du milieu telles les pourvoiries, les ZECS, les Associations forestières et même l’industrie. En plus de ses connaissances multiples du milieu forestier M. Côté est très apprécié de ses pairs en raison de ses talents de communicateur et sa facilité pour vulgariser des concepts scientifiques.
M. Côté une personne-ressource inestimable qui fait valoir les bonnes pratiques d’aménagement forestier aussi souvent qu’il le peut auprès de différents auditoires. Malgré la mauvaise presse qu’a subit le domaine forestier au cours des 10 dernières années, M. Côté a toujours été un ardent défenseur de la cause forestière.
Monsieur Côté a su mériter le respect de tous les acteurs du domaine forestier de sa région par sa compétence, son dynamisme et sa crédibilité. C’est donc avec grand plaisir que l’Ordre remet à Monsieur Damien Côté la « Distinction Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière » 2009.
Ingénieur forestier de l’année
Le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » est décerné à un membre pour souligner sa contribution exceptionnelle au développement et à la promotion de la profession d’ingénieur forestier. Il aura ainsi favorisé le rayonnement de la profession ou généré des retombées significatives pour l’avancement du domaine forestier, et ce, dans le cadre d’un mandat spécial ou de son emploi régulier.
En 2009, l’Ordre a choisi de décerner le titre d’« Ingénieur forestier de l’année » à monsieur : Jacques Pinard, ing.f.
La candidature de cet ingénieur forestier au titre d’« Ingénieur forestier de l’année » a été retenue afin de souligner sa contribution personnelle et professionnelle exemplaire à la promotion du milieu forestier et de la profession d’ingénieur forestier, par la sortie du documentaire « Bien vivre la forêt », ouvrage qui s’adresse de façon remarquable au grand public et particulièrement au milieu scolaire.
M. Pinard est gradué de la Faculté de foresterie et de géodésie de l’Université Laval en 1969. Dès sa sortie de l’Université, il entreprend une fructueuse carrière au sein de la fonction publique dans la région de la Mauricie. Au fil des années, il est de plus en plus préoccupé par la perception du public face à la gestion forestière et aux pratiques d’aménagement forestier. Il s’implique alors au sein de l’Association forestière de la Vallée du St-Maurice et y devient même président.
En 2003, il prend sa retraite du Ministère mais demeure très actif professionnellement dans son milieu à titre de consultant en foresterie. Son désir de transmettre sa passion pour la forêt aux gens fait germer en lui l’idée de produire un documentaire. Il veut offrir
aux intervenants impliqués auprès des jeunes un outil didactique afin de sensibiliser la clientèle scolaire sur le multi usage du milieu forestier, d’en faire comprendre toute la complexité de façon vulgarisée, et montrer toute la passion qui anime les travailleurs et travailleuses de la forêt.
Ce film a nécessité plus de 2 ans de travail, 25 jours de tournage, 35 heures d’images vidéo et 7 500 kilomètres de déplacement sur des routes forestières et autres.
C’est ainsi que l’ingénieur forestier s’est fait scénariste et producteur. Il a passé les 2 dernières années à faire des recherches, à écrire des scénarios, à négocier des contrats de production, de réalisation et de narration, à organiser des entrevues, à planifier et à accompagner les tournages, à superviser les montages, à faire valider les contenus et à s’assurer du financement. En bout de course, tous les intervenants du monde forestier ont encensé ce film d’une grande qualité.
M. Pinard est reconnu par ses pairs comme étant une personne dévouée et très consciencieuse dans son travail. L’Ordre désire souligner ainsi la passion, l’effort et le travail magistral de cet ingénieur forestier en lui décernant le titre d’ingénieur forestier de l’année 2009.
Médaille de l’Ordre
La « Médaille de l’Ordre » est remise annuellement à une ingénieure forestière ou un ingénieur forestier qui, par ses qualités personnelles et ses différentes réalisations, aura marqué de façon significative l’avancement et le rayonnement de la profession, et ce, tout au long de sa carrière.
En 2009, l’Ordre a choisi de remettre la « Médaille de l’Ordre » à monsieur : Marc Côté, ing.f., M.Sc.
M. Côté est diplômé de la Faculté d’arpentage et de génie forestier de l’Université Laval en 1963. Il obtient également une maîtrise de cette même université en 1968.
M. Côté a administré les affaires de l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec de 1974 à 1994, d’abord à titre de secrétaire général de la « Corporation professionnelle des ingénieurs forestiers du Québec », puis comme directeur général et secrétaire de l’Ordre. Son travail exemplaire pendant ces 20 ans fut suivi d’une longue période de participation à des comités de l’Ordre, et de contributions sous diverses formes, toujours de haute qualité. Ce sont tout particulièrement trois de ces contributions que l’Ordre désire souligner.
De 1994 à 1996, M. Côté a été assistant au coordonnateur du premier Manuel de foresterie, lancé en 1996. M. Côté y a assumé plusieurs tâches dont celle assez colossale de révision technique et linguistique de l’ouvrage.
De 1998 à 2003, M. Côté a réalisé de son initiative la production des dictionnaires de la foresterie. Le premier, contenant 6 500 termes, entièrement bilingue, a été lancé en 2000. Le second, encore plus complet et enrichi de 1200 termes espagnols, a été lancé au Congrès forestier mondial de 2003 à Québec.
Finalement, M. Côté aura été l’âme de la production de la nouvelle édition du Manuel, un travail s’étirant sur plus de quatre ans, de 2005 à 2009. Dans un contexte économique difficile, M. Côté a réussi à assembler les sommes nécessaires à la réalisation de l’ouvrage auprès de partenaires privés et publics. Il a réalisé ou supervisé les révisions techniques et linguistiques de l’ensemble des chapitres. Il a agi comme intermédiaire avec l’imprimeur. Bref, le Manuel n’aurait pas vu le jour sans dévouement.
M. Côté aura donc joué pendant 35 ans un rôle de premier plan dans les affaires et la visibilité de l’Ordre, et aura contribué au cours des 15 dernières années de cette période à la réalisation de quatre ouvrages majeurs, publiés par l’OIFQ. Ces ouvrages ont contribué à la formation de nos jeunes ingénieurs forestiers et ont fait rayonner notre ordre professionnel bien au-delà de nos frontières administratives et politiques.
Par cette sélection, l’Ordre tient donc à souligner l’engagement et la contribution significative de M. Marc Côté, à l’avancement et au rayonnement de la profession, mettant en valeur de grandes qualités personnelles et professionnelles.
Distinctions antérieures
Les récipiendaires de la « Médaille de L’Ordre »
2008
M. André McNeil, ing.f.
2007
M. Marius Pineau, ing.f.
2006
M. Zoran Majcen, ing.f.
2005
M. François Potvin, ing.f.
2004
M. Louis-Jean Lussier, ing.f.
2003
Aucun récipiendaire
2002
M. André Duchesne, ing.f.
2003
Aucun récipiendaire
2002
M. André Duchesne, ing.f.
2001
M. René Doucet, ing.f.
2000
M. Yvan Hardy, ing.f.
1999
M. Claude Godbout, ing.f.
1998
M. Jean Paquet, ing.f.
1997
M. Adéodat J. Ross, ing.f.
1996
Mme Thérèse Sicard, ing.f.
1995
M. Jean-Claude Mercier, ing.f.
1994
M. Gilbert Tardif, ing.f.
1993
M. Guy Boissinot, ing.f.
1992
M. Yvon Dubé, ing.f.
1991
M. Jean Bérard, ing.f.
1990
M. Gilbert Paillé, ing.f.
1989
M. Henri N. Le Blanc, ing.f.
1988
M. Léopold Dion, ing.f.
1987
M. André Lafond, ing.f.
1986
M. Roch Delisle, ing.f.
1985
M. Marcel Lortie, ing.f.
1984
M. L.Z. Rousseau, ing.f.
1983
M. J.-Félicien Rivard, ing.f.
1982
M. Robert Bellefeuille, ing.f.
1981
M. Edgar Porter, ing.f.
Les récipiendaires de la distinction « Ingénieur forestier de l’année »
M. Alain Dancause, ing.f.
2007
M. Michel Vincent, ing.f., M.Sc.
2007
M. Jean-Sylvain Lebel, ing.f.
2007
M. Charles Tardif, ing.f.
2006
M. Robert L. Beauregard, ing.f.
2006
M. Michel Beaudoin, ing.f.
2006
M. Denis Brière, ing.f.
M. Alain Cloutier, ing.f.
2005
M. Pierre Beaupré, ing.f.
2004
M. Bruno Boulet, ing.f.
2003
M. Jean-Louis Kérouac, ing.f.
2003
M. Gérard Szaraz, ing.f.
2002
M. André Proulx, ing.f.
2001
M. Marc Plante, ing.f.
M. Christian Messier, ing.f.
1999
M. Richard Trudel, ing.f.
1998
M. Bruno Boulet, ing.f.
1997
Aucun récipiendaire
1996
M. Gino Trudel, ing.f.
1995
M. Claude Godbout, ing.f.
1994
M. Denis Brière, ing.f.
M. Richard Savard, ing.f.
1992
M. Pierre Y. Bourdages, ing.f.
1991
M. Marc Ledoux, ing.f.
1990
(aucune proposition)
1989
M. Stéphan Mercier, ing.f.
1988
M. Bernard Bernier, ing.f.
1987
M. Albert Côté, ing.f.
Les récipiendaires de la distinction « Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière »
Mme Sophie D’Amours
2007
—
2006
M. Guy Deschênes
2005
Mme Agathe Cimon
M. Gérald Lavoie
2003
M. Jean-Marc Drolet
2002
M. Elzéar Lepage
2001
Association forestière de l’Abitibi-Témiscamingue
M. Alain Castonguay
1999
M. François Tremblay
1998
M. Roger Morasse
1997
Mme Denise Julien
M. Jean-Guy Gagnon
1996
M. Marius Blais
Les récipiendaires du « Prix de l’Ordre »
Mme Camille Proulx
2015
Mme Marie-Hélène Sauvé
2014
Mme Marie-Hélène Galibois
2013
Mme Annabelle Moisan-De-Serres
2012
M. Jean-François Caissie
2011
M. Vincent Chamberland
2010
M. Patrick Pineault
M. Daniel Chalifour
2008
Mme Catherine Tremblay-Savard
2007
Mme Catherine Roy-Goyette
2006
M. Étienne Bélanger
2005
Mme Annie Boucher-Roy
2004
Mme Josiane Blanchet
2003
M. Carl Bergeron
Mme Isabelle Legault
2001
Mme Julie Dubois
2000
M. Loydy Brousseau
1999
Mme Valérie Sicard
1998
M. François Villemaire
1997
M. Patrick Cartier
1996
Mme Patricia Raymond
M. Tony Côté
1994
M. Éric Rousseau
1993
—
1992
M. Jacques Roussel
1991
Mme Julie Lamontagne
1990
M. Pierre Martin